Votre bihebdomadaire a eu l’élégance des grands médias de souhaiter, à vous toutes et tous ses lectrices et lecteurs, une bonne et heureuse année 2017 (#HappyNewYear), et de vous présenter ses vœux les meilleurs (#BestWishes), en espérant qu’il comble, en partie, le besoin d’information que vous êtes en droit d’attendre d’un journal estampillé sérieux et indépendant.
Votre journal espère aussi que vous serez nombreux à soutenir son aventure qui est celle d’une jeune entreprise de presse qui cherche, de façon déterminée mais sans concession ni compromission, à se frayer un chemin dans la jungle des médias d’informations générales marquée essentiellement par la difficulté d’accès à l’information et aux ressources vitales à toute entreprise dont la seule ambition est de croître pour mieux servir.
Sans être un spécialiste en prospective, il n’est pas difficile d’imaginer que les défis et les enjeux pour nos pays et nos lecteurs, en ce début d’année 2017, changent peu par rapport à ceux qu’ils étaient l’année écoulée. Pour les pays du Sahel en général et pour le Mali en particulier, il s’agit de relever le défi sécuritaire, de ramener la paix dans les cœurs et dans les esprits, de déboucher l’horizon pour des dizaines de millions de citoyens en butte à l’insécurité, la précarité, le chômage, la maladie, le désespoir … Ce manque de perspective n’explique-t-il pas, en partie, la propension d’une masse critique de jeunes africains au Sud du Sahara à prendre d’assaut le Sahara et la Méditerranée avec le risque, plus qu’évident, de mourir de soif ou noyés au bonheur de négriers de temps modernes qui s’en mettent plein les poches ! Si nous faisons un focus sur le Mali, en ce début de nouvel an, il s’agira surtout de réussir l’organisation du 27ème Sommet Afrique-France prévu les 13 et 14 janvier 2017 dont la thématique adresse le partenariat, la paix et l’émergence. Selon les informations les plus crédibles disponibles, les organisateurs du sommet attendent pas mois d’une quarantaine de chefs d’Etat et de gouvernement.
C’est dire si les défis sont importants pour les autorités maliennes qui ont à cœur de prouver, à la face du monde entier, que « Mali is back ». Pour l’occasion, Bamako fait sa mue pour présenter un visage avenant à ses milliers d’hôtes et se montrer digne de sa grande tradition d’hospitalité – Jatigiya – dont la réputation a franchi les mers et les océans.
De l’Aéroport International Président Modibo KEITA de Bamako-Sénou au Centre International de Conférence (CICB), en passant par les principales artères, les hôtels, les espaces publics, tout respire le @SommetAF2017. Impossible d’y échapper tant la mobilisation conduite par le #CNOSAF (Comité National d’Organisation du Sommet Afrique-France) veille au détail : le branding passe par nos bonnes vieilles SOTRAMA (minibus de transport en commun), les routes nouvellement bitumées, les affichages timides qui montent en puissance, la ronde sécuritaire de plus en plus visible… surtout la communication via les médias publics et privés.
Toutefois, comme le regrettaient les animateurs d’une revue de presse sur une des nombreuses radios de la place, l’accréditation pour la presse nationale relèverait du parcours du combattant. Ces confrères regrettent que l’obsession des organisateurs de mettre nos hôtes dans les meilleures conditions d’hébergement et de travail ne se traduise par le peu de cas fait de certaines catégories d’acteurs nationaux. D’autres confrères actifs sur les réseaux sociaux relèvent aussi, qu’à une semaine de l’évènement, on ne connaisse pas encore son hashtag officiel. Ils redoutent d’avoir sur les bras un évènement de portée mondiale qui risque de se dérouler à guichet fermé. Ce qui serait dommage pour le pays qui souhaite se servir de cette aubaine pour se mettre en orbite d’émergence.
Serge de MERIDIO