En attendant l’arrivée d’un hypothétique vaccin contre la maladie à coronavirus et au moment où les annonces les plus folles traversent l’industrie pharmaceutique mondiale, une société anglaise vient de mettre au point une petite technologique qui fait fureur Outre-Manche. Il s’agit d’un masque d’un tout autre genre, qui ressemble plutôt à une écharpe et qui a la capacité de capturer le virus.
Le petit joyau est déjà homologué par les scientifiques de Sa Gracieuse Majesté. Là-bas, dit-on, on se l’arrache comme du petit pain et, comme vous pouvez l’imaginer, ses inventeurs se frottent les mains. Au plan des caractéristiques, ce nouvel accessoire est décrit comme respirant, auto-décontaminant et auto-nettoyant de sorte que celui qui l’arbore fièrement peut le toucher en toute sécurité.
Le nouveau masque se présente sous la forme d’une écharpe qu’on enfile pour se protéger la bouche et le nez. Il est imprégné de viraférine, une protéine naturelle qui joue la fonction de revêtement antiviral. Selon les commentaires de la presse britannique, ce dispositif très malin piège jusqu’à 98% des virus ; s’il ne les tue pas, par contre il les rend totalement inertes donc inoffensifs. Les virus ainsi endormis ne sont plus capables d’infecter les cellules du corps humain.
Pour le pays
Pour tout le Royaume-Uni, ce nouveau masque arrive à point nommé et représente un espoir fou pour une population qui paie un très lourd tribut à la pandémie du coronavirus. En effet, selon des statistiques récentes, le Royaume-Uni figure à la tristement cinquième place des pays qui comptabilisent le plus de morts, avec 46.170 décès. Entre la fin de la rédaction de ce papier et le moment où vous le tenez entre vos mains, la pandémie aura fauché dans le pays au bas mot plusieurs centaines de vies. Et ce n’est pas la vaine polémique en cours au sujet du mode de comptage des victimes du virus qui changera la situation épidémiologique du pays. Il reste que environ 6% des Anglais, soit environ 3,4 millions de personnes, ont été infectés par le nouveau coronavirus, a indiqué jeudi le gouvernement britannique, sur la base d’une vaste étude réalisée par l’Imperial College de Londres. Les chercheurs de l’université britannique ont mené ce que le ministère de la Santé a qualifié de « plus grand programme de recherche d’anticorps (du Covid-19) au monde) ». Cette expérience a porté sur 100.000 volontaires entre le 20 juin et le 13 juillet. Les chercheurs ont procédé à domicile à un prélèvement capillaire, au bout d’un doigt, pour vérifier la présence d’anticorps contre le virus qui cause le Covid-19. Les résultats de l’étude montrent que 3,4 millions de personnes – soit 6% de la population de l’Angleterre – ont été infectées par le Covid-19 en date du 13 juillet dernier, avec des variations régionales.
Selon l’étude, les habitants de Londres ont davantage de probabilité d’être contaminés (13%), tout comme les personnes travaillant dans des institutions de soins ou des maisons de repos (16%) et celles issues de groupes « ethniques minoritaires » (dont les Noirs, à 17%, et les Asiatiques) et celles vivant dans des logements plus importants.
Contrairement aux idées reçues, les jeunes adultes (âgés de 18 à 24 ans) s’avèrent environ deux fois plus positifs (8%) que les personnes à l’âge de la retraite, de 65 à 74 ans (3%). « Ces données auront d’importantes implications pour les décisions à prendre sur les mesures de contrôle en Angleterre », a souligné l’un des chercheurs de l’Imperial College London, le Professeur Graham Cooke.
Très prudente, l’équipe de chercheurs souligne que de nombreuses inconnues persistent sur le virus, comme la question de savoir si les anticorps protègent d’une éventuelle future contamination.
On aura beau boire son infusion de « n’golobè », ses décoctions de racines miraculeuses, prendre ses cachets d’hydroxychloroquine…, il reste que nul charlatan, nul chercheur officiant dans les laboratoires les plus modernes du monde ne peut encore vous dire comment le virus du Covid-19 va se comporter demain et le jour d’après.
Penser que ça n’arrive qu’aux autres est une pire posture suicidaire qui se paie cash ; les Etats-Unis d’Amérique, le Brésil et d’autres pays dont les dirigeants, ancrés à droite, ont accrédité les ridicules thèses complotistes sont aujourd’hui l’épicentre de la pandémie qui cause un véritable carnage surtout parmi les couches ne bénéficiant pas de système de protection sociale et les minorités raciales.
Malgré le désert médical qui caractérise la plupart des pays africains, la vétusté des plateaux techniques, la dépendance du continent de l’aide internationale pour faire face aux besoins sociaux de base et surtout la mondialisation qui efface les distances et favorise les contacts, de nombreux africains restent totalement inconscients face à la dangerosité de la présente crise sanitaire. Il se passe comme si nous serions une île coupée du reste du monde, ne craignant aucune agression qui pourrait venir de l’extérieur. Du chemin, il en reste encore pour avoir une population africaine moyennement éduquée qui se tiendrait aux côtés des autorités sanitaires et politiques pour prêcher la bonne parole en situation de crises, qu’elles soient sanitaires ou autres.
Mais il ne sied pas de baisser les bras, à l’image des Anglais qui, malgré la tourmente, font preuve d’une extraordinaire résilience, forçant ainsi l’admiration et le respect de tous. Si l’homme est capable du pire, il est aussi capable du meilleur et ne désespérons pas de l’humain qui trouvera toujours solution aux maux qui l’assaillent et l’attristent.
Serge de MERIDIO