Il ressort du mémorandum que les partis politiques ont réfléchi sur les élections de 2012, avec la conviction de faire œuvre utile et de créer les conditions idoines pour obtenir un fichier électoral fiable. Ils ont formulé ce mémorandum afin de contribuer à clarifier le débat, assumer leur responsabilité et leur contribution dans la bonne organisation des élections attendues. Après avoir revisité le RACE et le RAVEC, à travers les grandes étapes, les conférenciers en sont arrivés à la conclusion qu’à ce jour, il n’y a point de fichier électoral pour le Mali. Nous sommes un pays sans fichier pour organiser les élections générales de 2012, ont-ils déploré. Pour eux, il a fallu attendre le 26 avril 2011 pour que le Ministère de l’Administration et des Collectivités Locales (MATCL) rencontre la classe politique afin de présenter le bilan du RAVEC et ce depuis le 29 décembre 2008 où elle a été informée officiellement de la mise en œuvre du RAVEC.
En effet, poursuivent les politicards, cet immobilisme et ce manque de communication notoire avec la classe politique, ont pour objet de la mettre devant le fait accompli et de la préparer à la volte-face des autorités. Pour eux, le RAVEC a été géré sans aucun rapport avec la classe politique, contrairement au RACE.
Les conférenciers de marteler : » il est clair maintenant qu’il y a un doute sur l’engagement et la volonté du gouvernement à faire des élections propres et crédibles à terme échu « . Ils ont rappelé que l’atelier organisé par le MATCL a conclu que l’écrasante majorité de la classe politique veut un fichier électoral issu du RAVEC. A cela s’ajoute le fait que la société civile se soit déterminée pour un fichier électoral issu du RAVEC. Et de s’interroger en ces termes : » Pour qui et pour quoi donc le gouvernement organise-t-il des élections, si la volonté du peuple et de ses principaux acteurs n’est pas prise en compte ? «
Selon les animateurs, les partis signataires apportent cette contribution pour la stabilité, la paix sociale et la consolidation de notre démocratie. Ils n’ont d’autre motivation que cela.
Ils en appellent au Président de la République, garant de la cohésion et de l’unité nationales afin qu’en toute sagesse et clairvoyance, il prenne les mesures pour doter le pays d’un fichier biométrique consensuel et fiable.
M. Sidibé
Le Scorpion 14/07/2011