Choix des futurs ministres / La rigueur s’impose

Les hommes et femmes qui devront composer le futur gouvernement doivent être, comme nous avons toujours clamé, des hommes compétents, pétris de qualités morales et humaines avec des carnets d’adresses fournis, et résolument engagés et qui peuvent nous aider à sortir du trou dans lequel nous nous trouvons. Sinon pourquoi remettre en cause le gouvernement CMD quand on sait qu’il est constitué aussi de femmes et de jeunes, si ce n’est pas la recherche de qualité, qui doit être la condition première, situation oblige, pour accéder au poste de ministre ? En effet ce gouvernement est taxé et continue d’être taxé de gouvernement incompétent, de gouvernement d’amis, de gouvernement de belle famille etc. Que la seule compétence domine, le genre et la qualité de jeune viendront après. Faire un compromis conduirait à accepter des personnes qui seront une fois de plus dénoncées d’où tout l’intérêt à faire preuve de rigueur dans le choix des hommes et des femmes.

L’exigence de la formation d’un gouvernement d’union nationale, une étape fondamentale dans la résolution de la crise avait été ignorée par Cheick Modibo Diarra. Aujourd’hui la tendance est à cette phase avec à la clé le dépôt de CV, tout en tenant compte des femmes et des jeunes. Les CV pleuvent sur les bureaux  des différents regroupements et les candidats doivent comprendre qu’il est difficile sinon impossible de prendre en compte tout le monde. La sagesse recommande que ceux qui sont conscients qu’ils ne sont pas à la hauteur se désistent au profit des plus méritants, pour faciliter la prise de décision et permettre d’aller vite. Car il s’agit de former un gouvernement de crise, un gouvernement de combat qui sera au dessus des mêlées politiciennes et partisanes, exempt si possible de critiques, pour aider vite à la récupération du Nord, à l’organisation d’élections libres, justes et transparentes. Mais il s’agit aussi et surtout d’un gouvernement qui travaillera au retour des bailleurs de fonds, condition nécessaire à la relance de l’économie.

Binta Gadiaga

Le Republicain

(16 Août 2012)