« La concession des chemins de fer maliens et sénégalais à Transrail est économiquement et humainement désastreuse pour nos peuples et ses cheminots. Huit années d’activité incessantes du Cocidirail l’ont amplement prouvé ». Pendant, ces huit ans, le Cocidiral a mené plusieurs activités.
Ce sont : la campagne de signature de pétition pour l’annulation de la concession, la campagne de sensibilisation, la marche, la caravane, l’implantation et la mobilisation dans les principales gares, l’interpellation de l’opinion publique et des députés qui a contribué à rejeter par trois fois à l’Assemblée Nationale le projet de loi du gouvernement légalisant la braderie et une solidarité active à la renaissance du mouvement syndical des cheminots décapité à la faveur de la concession. Aujourd’hui, plus qu’hier, le Cocidirail est convaincu que « la concession en 2003 de la Régie du chemin de fer du Mali à Transrail a fait faillite ». Selon le Cocidirail, ce constat a été fait dès 2008 par Ahmed Diane Séméga, ministre malien de l’équipement et des transports, qui a déclaré « la mort de l’activité ferroviaire » et proclamé que « Transrail n’a pas fait mieux que la Régie des chemins de fer du Mali ».
Face à un tel constat, le Cocidirail est formel : « au lieu d’en finir avec Transrail et rendre le chemin de fer au peuple malien, nos autorités maliennes et sénégalaises s’acharnent à la redresser sur le dos des deux Etats et leurs citoyens ». Cette conférence de presse qui s’inscrit dans le cadre du 8ème anniversaire de la création du Cocidirail sera une belle occasion pour édifier les journalistes sur la notion de « règlement préventif » au tribunal, tant prisée par les autorités. La nouvelle « option institutionnelle » dite de Dakar et la création d’une « société binationale de patrimoine » occuperont une place très importante dans les débats. A travers cette conférence de presse, le Cocidirail compte délivrer l’information la plus large sur les grandes manœuvres en cours et les perspectives de lutte visant au salut public, national et international.
Assane Koné
Le Républicain 07/09/2011