«J’ai choisi le canal des organes de presse plus sérieux et crédibles pour mieux assurer la défense des intérêts du corps des magistrats face aux sorties malveillantes et malencontreuses de Chahana Takiou, qui n’a autre intention que celle de nuire. N’ayant pas demandé le bénéfice d’un droit de réponse, encore moins une quelconque rectification, Chahana Takiou n’a pas à exiger que je passe par son journal qui est loin d’en être un, pour m’exprimer. De plus, lui-même vient de reconnaître dans un récent numéro que les expressions aussi simples que précises, que nous utilisons en nous adressant à nos concitoyens, sont au-dessus de son niveau de compréhension. Une telle démarche qu’il défend désespérément est une interprétation calamiteuse de la loi sur les délits de presse qu’il tripatouille dans son article ; lui qui rougit en découvrant chaque fois à travers les réseaux sociaux, qu’il passe dans le milieu de la presse comme une calamité sans pareil.
Les propos dirigés contre ma personne, loin de me faire dévier, galvanisent plutôt mon engagement. Responsable syndical, je suis suffisamment préparé à cela. Il appartient respectivement à nos collègues, tant du milieu de la presse que du monde judiciaire, de juger lequel d’entre nous est véritablement médiocre. Pour faire échec à Chahana Takiou dans sa campagne dirigée de façon malveillante contre les magistrats dans l’article du 14Mars, nos entretiens accordés à des organes de presse plus crédibles, largement relayés par les réseaux sociaux, ont très vite suffi pour désaxer ce directeur de publication, d’ailleurs chassé des grands débats, pour incapacité patente et médiocrité avérée.
Ce n’est pas pour rien si les portes de l’émission «Débat de Dimanche» d’Africable, lui sont aujourd’hui fermées. Si nos premières mises au point, en des termes justes qui sont à la hauteur de l’esprit de nuisance, ont tant perturbé Chahana Takiou au point de le faire mal ruminer quelques mots ou expressions, notre capacité de réplique et de riposte l’enverra à coup sûr, brouter la paille sèche. Chahana Takiou me rappelle l’idiot du village qui se croit toujours le bienvenu, sans réaliser que tous rient plutôt de lui et que personne ne souhaite lui ressembler, à fortiori être comme lui. Qui pense-t-il servir ou plaire ? Heureux donc, celui qui comprend que le soutien d’un idiot, courtisan zélé qu’il soit, est plus source d’ennuis que porteur de chance. Nul besoin pour Chahana de faire fuite en avant, il n’a ni à se dédire, ni tenter de divertir pour faire entrave à la bonne distribution de l’information.
Je le débusquerai jusque dans ses derniers retranchements. Notre cahier de doléances dont il était loin d’être destinataire, restera pour lui une braise ardente dans la main. Il prétend détenir un droit de critique sur le cahier de doléances des magistrats adressé au Gouvernement. Cela devrait-il pour autant le conduire à des excès accusant les magistrats de conspirateurs de front social pour faire tomber le Président de la République ou le déstabiliser ? Sur quoi se fonde-t-il pour soutenir une quelconque connexion entre les magistrats et ceux qui, selon ses termes, «ont porté plainte contre IBK pour le mettre en prison par méchanceté et par ingratitude» ? Encore une fois, je ne vois pas en quoi de tels propos entreraient dans l’exercice de ce prétendu droit de critique sur un cahier de doléances. Il s’agit là d’une intention délibérée et manifeste de nuire. Sans nous soucier des affirmations selon lesquelles «le moment est le moins propice pour le pouvoir», il devra prouver la véracité des allégations diffamatoires qui portent atteinte à tout un corps qu’est celui des magistrats. Lui-même ayant rappelé que nul n’est censé ignorer la loi, ses élucubrations et agitations ne nous feront pas dévier de nos actions pour la défense des intérêts de notre corps.
Pour en venir au numéro du 07 avril, encore suffisamment révélateur de carence intellectuelle et de tares professionnelles, je dirai tout d’abord à Chahana que ses tentatives de diversion seraient vaines pour faire dévier les journalistes de leur chemin. Qu’il se détrompe. Aucune règle d’éthique ou de déontologie régissant la presse ne fait défense à un directeur de publication de recevoir le citoyen, même celui dont les propos ne seraient pas favorables à un confrère. Cela n’a rien à voir avec les règles de la confraternité. Un directeur de publication devrait au moins savoir que le journaliste est tenu d’assurer la bonne distribution de l’information, avec objectivité, responsabilité et impartialité. S’en prendre à un confrère qui fait correctement son devoir, est une preuve de méconnaissance des règles élémentaires, voire de nullité intellectuelle absolue.
Ses confrères, sans commune mesure avec lui, venus à la presse par vocation et conviction, sauront en toute responsabilité, faire honneur à la noble et exaltante profession. L’étonnant directeur de publication aujourd’hui désemparé, se livre à un tripatouillage de texte de loi sur les délits de presse. Autant on ne se lève pas du jour au lendemain pour devenir journaliste digne de ce nom, autant l’interprétation d’un texte de loi n’est pas une affaire de plaisantin. Cette matière nécessite, outre un niveau de compréhension suffisant, une capacité d’analyse et de démonstration. Le surprenant directeur de publication se disant analyste, incapable d’émettre le moindre avis sur le simple sujet d’actualité, toujours en désaccord avec ses partenaires pour incompétence, constamment humilié par le talent de ses confrères, sans cesse conspué par les téléspectateurs, pourrait-il interpréter une loi ou nous enseigner le droit ?
Comment pourrait-il s’aventurer à interpréter une loi qu’il n’a pas lui-même comprise ? C’est cela le ridicule qui frise la bouffonnerie. De quel délit de presse parle-t-il et que j’aurais commis dans l’exercice de mes responsabilités syndicales ? Pour l’instant, je suis magistrat et non pas encore un directeur de publication. Je ne vois pas en quoi les dispositions de loi qu’il massacre si tristement dans ses commentaires que je trouve encore indigestes et minables, seraient-elles applicables au président du SAM.
Bien que nous ayons été attaqués de façon gratuite par Chahana dans son article du 14 Mars, nous n’avons ni demandé de droit de réponse ni de rectification. Nous ne sommes nullement tenus de le faire, dès lors que nous avons la liberté de faire recours à d’autres organes de presse pour soutenir le bien-fondé de notre cahier de doléances ou défendre les intérêts des magistrats. Par ailleurs, en tant que président du SAM, je ne vois pas en quoi je pourrais, en cette qualité être assimilé à un dépositaire de l’autorité publique. Chahana qui a le trouble de se faire passer pour journaliste expérimenté ne devrait pas commettre de telles confusions. Tout cela conforte la véracité quant au manque de formation et de préparation de ce directeur de publication pour le journalisme.
Quand on ne connaît pas, il faut avoir l’humilité de demander. De simples contacts dans le milieu de la presse, lui auraient permis de cerner le sens de certaines notions et d’en situer le champ d’application. Parlant de l’expérience, celle-ci ne s’acquiert pas par l’effet du seul temps. Le sérieux dans le travail, la constance, la recherche et la formation en sont des conditions essentielles. Ce n’est pas en jouant aux courtisans ou aux bouffons que des confrères à lui, qu’il traite de débutants et d’inexpérimentés, ont pu rapidement se faire une réputation et bénéficier d’une audience aujourd’hui louable. Je conclurai cet entretien en disant que, par notre engagement et la force de nos convictions, Chahana Takiou verra ses instincts sans effet sur le succès de nos revendications qui ne sont que légitimes.»
Source: Le Reporter