Mais la crise actuelle que traverse notre pays a fait tomber plusieurs masques. On a vu comment certains de nos «grands patriotes» pouvaient s’engluer dans des compromis honteux, juste pour s’assurer une bonne part du «gâteau», pendant que l’Etat s’effrite, pendant que les populations souffrent le martyre, pendant que la jeunesse voit son ciel s’assombrir. D’aucuns ont même précipité leur propre mort politique, en multipliant lâchement les changements de positions au gré des circonstances, dans le vain espoir de pouvoir s’accrocher encore et encore.
Au même moment, d’autres, par effet vampire peut être, ont préféré tout simplement s’éclipser le jour, espérant réapparaitre la nuit. Ils sont désormais là, on les voit déjà bafouiller, on les voit se confondre dans des explications insultantes pour l’intelligence du peuple. Que dire donc des convictions? C’est ça nos hommes politiques expérimentés et irremplaçables?
C’est Abraham Lincoln qui aura finalement raison. On peut en effet tromper une partie du peuple pendant un certain temps, mais on ne saurait tromper tout le peuple tout le temps.
Il est cependant intéressant de constater que, pendant que la vieille classe politique malienne s’entredéchire alors que la Nation s’effondre, certains de nos jeunes politiques ont gardé la tête sur les épaules, malgré le mythe d’immaturité et d’inexpérience dont ils sont victimes. C’est ainsi que la jeunesse ADM peut noter avec fierté la cohérence de la démarche et des actions de son Président, Madani Amadou Tall, qui a su faire prévaloir ses principes politiques sur la tentation des concessions déshonorantes.
Maintenant que le temps et les événements nous ont montré la limite, mais surtout la fausseté, l’imposture, de nombre de nos charlatans modernes, il appartient à la jeunesse de placer son espoir en elle-même, d’arrêter d’être le spectateur impuissant de son propre destin, pour en être l’acteur avisé.
Nous devons travailler à déconstruire ce qu’il y a de survivant dans ces mythes qui veulent que les jeunes soient des incapables, des insouciants et des inexpérimentés.
Nous préférons un jeune, fût-il inexpérimenté, dévoué à cause publique, à un vieux mordu d’expérience, qui ne rend compte qu’à son ventre. Nous voilà donc face à notre responsabilité. A l’ADM, nous faisons le pari de relever le défi!
Zana Koné
Juriste d’Affaires
Chargé de communication de la jeunesse ADM
Le 22 Septembre 2013-03-04 00:54:48