Un atelier de partage de connaissances a tenu ses travaux le 5 novembre dernier au Conseil National du Patronat (CNPM). Initié par l’Organisation Néerlandaise de Développement (SNV- Mali), cette rencontre a permis aux participants d’échanger autour du projet ‘’Sustainable technology adaptation for Mali’s pastoralists -Stamp». Le projet «Stamp» destiné aux éleveurs pasteurs et agro-pasteurs, vise l’amélioration de leur résilience au changement climatique grâce à l’accès et l’utilisation de données géo-satellitaires.
La cérémonie d’ouverture de l’atelier était présidée par le ministre de l’Elevage et de la Pêche, Mme KANE Rokia MAGUIRAGA, en présence du représentant du ministre de l’Economie numérique et de la Communication, Cheick Oumar MAÏGA, du directeur de la SNV- Mali, Jean de Matha OUEDRAOGO, du directeur d’Orange Mali, Brelotte BA et du représentant de l’ambassade du royaume des Pays-Bas au Mali, Moumouni DAMANGO.
Selon la responsable du projet, Catherine le COME, le service «Garbal» du projet «Stamp» a pour objectif de lutter efficacement contre les conséquences du changement climatique et l’insécurité. ce service permet aux utilisateurs d’accéder aux informations sur la disponibilité et la qualité de la biomasse, la disponibilité en eaux de surface, la concentration du cheptel et les prix des céréales et du bétail sur les marchés le long des différents axes de transhumance. Le projet STAMP s’aligne sur les politiques et stratégies nationales de développement du sous-secteur élevage, notamment la loi portant sur charte pastorale et la politique nationale de développement de l’élevage dont l’un des axes stratégiques est d’augmenter la résilience des systèmes de productions animales face aux changements climatiques, d’améliorer la productivité du bétail à travers une exportation rationnelle et durable des ressources pastorales, a indiqué le ministre de l’Elevage et de la Pêche Mme KANE Rokia MAGUIRAGA. « Il me plaît de rappeler le rôle important que joue le sous-secteur élevage dans l’économie malienne. Il contribue pour près de 19% au Produit Intérieur Brut (PIB). Environ 80% des revenus des pasteurs et 18% de ceux des agropasteurs sont tirés de l’élevage. Il est la principale source de revenus pour plus de 30% de la population malienne, donc un puissant instrument de lutte contre la pauvreté et un pilier de la sécurité alimentaire et nutritionnelle. », a précisé le ministre de l’Elevage et de la Pêche Mme KANE Rokia MAGUIRAGA.
Le représentant du ministre de l’Economie numérique et de la Communication, Cheick Oumar MAÏGA, a pour sa part indiqué que ce projet offre une véritable solution aux éleveurs pasteurs et agro-pasteurs. « Comment pouvions-nous imaginer un jour, juste qu’à partir d’un simple téléphone portable, un éleveur puisse disposer instantanément d’informations sur la disponibilité et la qualité de la biomasse ; la disponibilité des eaux de surface, le niveau de concentration du cheptel autour des ressources et des prix du bétail et des céréales sur différents marchés : c’est une révolution ! », commente le représentant du ministre de l’Economie Numérique.
Selon lui, cette révolution est possible grâce à la téléphonie mobile et à l’imagerie satellitaire. Succédant à la révolution industrielle, il s’agit d’une opportunité nouvelle en matière de développement. « Notre référentiel « Mali numérique 2020 » a été bâti autour d’une vision et des ambitions claires pour positionner le Mali comme Hub technologique dans la sous-région. Le projet vise à faire du numérique un vecteur du développement humain durable et une source de productivité et de valeur ajoutée pour les autres secteurs. A l’image du STAMP, j’encourage alors toutes les initiatives pertinentes qui entrent dans cette vision. », a conclu le représentant du ministre de l’Economie numérique et de la Communication, Cheick Oumar MAÏGA.
Les Secrets Bancaires