Depuis l’annonce de la victoire de Donald Trump à l’élection présidentielle du 5 novembre, une onde de choc s’est propagée au sein des communautés de migrants à New York. L’ancien président réélu, fidèle à sa ligne dure sur l’immigration, a promis de rétablir des mesures strictes, dont la déportation massive des personnes en situation irrégulière.
Des témoignages empreints d’inquiétudes
Dans les quartiers du Bronx, du Queens et de Harlem, la peur et l’incertitude dominent. Rien qu’à New York, environ 400.000 migrants sans statut légal cohabitent avec près de 475.000 dans le New Jersey voisin, soit plus d’un million de personnes dans cette région de la côte Est, un centre névralgique de l’immigration aux Etats-Unis.
« Depuis que j’ai appris l’élection de Donald Trump, je me sens mal parce qu’avant qu’il arrive au pouvoir, il avait dit durant la campagne qu’il allait expulser les immigrés. C’est ça qui me fait peur », confie Lamine, livreur originaire de Guinée et arrivé à New York en avril 2024.
« Depuis, la nuit, je ne dors pas comme il faut. Je me sens un peu mal », poursuit celui dont l’angoisse et l’insomnie sont devenues le quotidien.
Amadou Diagana, originaire de Mauritanie et installé depuis plus de sept ans, avec l’espoir de travailler dans le secteur automobile, voit aujourd’hui son rêve compromis. « Depuis la réélection de M. Trump, on est là, un peu paniqué. C’est Dieu qui sait ce qui va nous arriver”, affirme-t-il.
Lamine : « La nuit, je ne dors pas comme il faut »
New York, surnommée « ville sanctuaire », continue de protéger ses résidents sans papiers. Les autorités locales y restreignent leur coopération avec les services fédéraux sur l’immigration, permettant ainsi aux migrants de vivre et de travailler sans constante menace d’expulsion.
Beaucoup, présents depuis des décennies, contribuent significativement à l’économie de la ville. « Quel que soit votre statut d’immigrant, nous serons là pour vous. La ville de New York restera toujours une ville d’immigrants et un phare de la liberté dans le monde entier », promet le maire de New York, Eric Adams.
Malgré un climat politique tendu à l’échelle nationale et la présence de quelque 11,4 millions de migrants en situation irrégulière dans le pays, New York reste un symbole de refuge et d’espoir pour ceux qui rêvent d’un avenir meilleur. Mais personne ne sait pour combien de temps encore cette ville pourra garder sa renommée de « ville sanctuaire ».
Diasporaction.fr