Placé en détention provisoire depuis Août dernier, le jeune Karim Traoré ,24 ans main- tenancier, fils de Ousmane et de Bintou Sangaré domicilié à Médina coura rue 10 porte 115 est employé par Cheicknè Wélé Diallo comme gardien dans la zone kodialanda (où a eu lieu la révolte du Bélédougou en 1915).Le juge de paix à compétence étendue de Kolokani M. Touré avait la charge de rendre ce jugement. Après un rappel des faits des différentes parties au procès, le public a eu droit aux plaidoiries des différents avocats (Me Tiessolo Konaré avocat de la partie civile et Me Cheick Sidi Bekaye Mangara avocat de la défense).
L’éminent Me Tiessolo Konaré dans son intervention dira qu’en l’espèce il y a eu préméditation avec circonstances aggravantes, car au moment où ses clients arrivaient sur les lieux, Karim avait déjà nourri l’intention de tirer sur toute personne étrangère qu’il apercevrait en cet endroit, d’où l’achat de ce fusil de marque Russe. Donc il y a eu tentative d’assassinat et il n’est pas à son premier coup , a-t- il ajouté avant de demander au tribunal que les dispositions prévues pour cette infraction soient infligées au délinquant tout en tenant compte des dommages et intérêts des victimes. Car l’acte posé par Karim Traoré a occasionné une incapacité de travail pendant plusieurs jours et jusqu’aujourd’hui certaines parmi les victimes (dont Abel Diarra et le pasteur Thadé Diarra) ont encore quelques balles dans leur corps. Selon Me Tiessolo, si la sagesse des victimes n’avait pas prévalu, Karim allait être enterré ce jour-là car une centaine de personnes voulaient les venger et ce sont ces mêmes personnes qui ont pu éviter ce lynchage populaire, en faisant confiance à leur justice.
Quant à Me Mangara il tentera d’écarter cette hypothèse en disant que Karim est un délinquant primaire, selon lui la détention provisoire a déjà produit son effet, car son client regrette aujourd’hui son acte.
L’affaire a été mise en délibéré pour le 28 Décembre 2010 afin de permettre au juge Touré de bien l’examiner afin de rendre sa décision.
A suivre…
La Révalation 03/12/2010