C’est encore la consternation à Bamako. Neuf soldats maliens de la force du
G5 Sahel ont été fauchés dans l’explosion d’une mine au passage de leur
véhicule dans le centre du Mali. « Un véhicule FAMa du G5-Sahel saute sur un
EEI à Koro. Dans la matinée du vendredi 1er mars 2019, un véhicule de la
compagnie FAMa du G5-Sahel a sauté sur un Engin Explosif Improvisé (EEI) à
Boulkessy, dans la région de Mopti. Le bilan est de 9 militaires FAMa qui ont
trouvé la mort », indique le site des forces armées maliennes ( www.fama.ml ).
Les 9 soldats morts ont été inhumés, le samedi 2 mars 2019, à Koro dans la
région de Mopti. C’était en présence du ministre de la défense et des anciens
combattants du Mali Tiémoko Sangaré.
L’attentat est arrivé dans la matinée du vendredi 1er mars 2019, un véhicule
des forces armées maliennes (FAMa) du G5-Sahel a sauté sur un engin explosif
improvisé à Boulkessy, dans la région de Mopti. Le bilan est de 9 militaires
FAMa qui ont trouvé la mort. Il y a eu des blessés, indiquent nos sources.
Les cinq pays membres du G5 sont le Burkina Faso, le Mali, la Mauritanie, le
Niger et le Tchad. Créée en 2014 notamment avec le soutien de la France, la
force antijihadiste G5 Sahel, qui a eu du mal à trouver son financement,
compte pour le moment 4.000 hommes pour un objectif d’un peu plus de
5.000 à terme, précise l’AFP. Son commandant est le général mauritanien
Hanena Ould Sidi. La localité de Boulkessy où sont morts vendredi les neuf
soldats maliens est située à la frontière avec le Burkina Faso.
« Ce sont les terroristes qui ont posé les mines sur le passage des militaires. Ils
sont les vrais ennemis de la paix et l’Etat doit tout faire pour les mettre hors
d’état de nuire », a affirmé un élu local à l’AFP. Il a accusé les “terroristes de
continuer à commettre des crimes pour empêcher le retour de la paix”.
Le lieu de l’incident est proche du site où 17 civils maliens ont été tués mardi
dans l’explosion d’un cadavre piégé, a indiqué à l’AFP une autre source
militaire. Des hommes qui manipulaient le cadavre d’un proche ont été tués
par l’explosion d’engins enfouis dans le corps, dans la commune de Diankabou
(centre), selon des sources militaire et locale. “Le fait de piéger un cadavre dans
le but de causer des victimes additionnelles est indigne et constitue un crime
grave. Les auteurs d’une telle ignominie doivent être jugés et condamnés”, a
réagi jeudi le chef de la Mission de l’ONU au Mali (Minusma), Mahamat Saleh
Annadif. Selon la Minusma, “au moins 10 personnes” avaient été tuées et deux
autres blessées, “tous des hommes de la communauté dogon”.
L’inhumation des soldats a eu lieu, le samedi 2 mars 2019, à Koro dans la région
de Mopti. Pour la circonstance, le ministre de la Défense et des anciens
combattants Tiémoko Sangaré a fait le déplacement à Koro. «Je souhaite que
les différentes communautés (dogon et peul) qui ont toujours vécu en bonne
intelligence comprennent que ceux qui cherchent à les opposer sont nos
ennemis à tous et qu'il est temps qu'ils se donnent la main pour faire face à
l'ennemi commun », a indiqué le ministre malien.