Alors que toute l’attention est concentrée sur le Nord du Mali, le centre du pays, délaissé par l’Etat, est en proie à une montée inquiétante des violences armées. La gestion des ressources naturelles y suscite de multiples conflits que l’administration et les élites traditionnelles ne parviennent pas à réguler. Depuis plusieurs mois, une insurrection invoquant le jihad instrumentalise le discrédit qui frappe les pouvoirs publics pour étendre son influence. L’Etat et ses représentants sont chassés des zones rurales. Mais la violence prend aussi d’autres formes : les règlements de compte, le banditisme, et les milices d’autodéfense se développent. L’accord de paix signé à Bamako en juin 2015 concerne principalement les régions du Nord et néglige le centre du pays. Le gouvernement malien et ses principaux partenaires doivent permettre le retour effectif de l’Etat et la restauration de sa légitimité auprès de l’ensemble des populations de la région. En l’absence d’une réponse adaptée, cette zone plus peuplée que le Nord et vitale pour l’économie du pays pourrait devenir un foyer durable d’instabilité.
Le centre est longtemps resté à l’écart des rébellions armées du Nord mais il en a subi le contrecoup à la suite de l’augmentation du brigandage massif et de la circulation accrue des armes depuis les années 2000. Les groupes marginalisés, dont une partie des éleveurs nomades, voient dans l’accès aux armes modernes un moyen de contester les hiérarchies en place. Ils remettent en cause les privilèges des élites urbanisées et des anciennes aristocraties locales. L’Etat, gangrené par la corruption et discrédité par la multiplication des brutalités des forces de sécurité, peine à assurer sa mission de médiation. Dans ce contexte, le repli communautaire s’accentue, en particulier parmi les populations peules, gagnées par un sentiment de victimisation ethnique.
La crise malienne de 2012 a marqué un tournant pour la région du centre, dont une partie a été occupée par des groupes armés. La fuite des agents de l’Etat a un peu plus affaibli la puissance publique et laissé de vastes territoires à l’abandon. Face à l’insécurité, une partie de la population a cherché auprès des groupes armés, y compris radicaux, une forme de protection ou de justice. En 2013, l’opération militaire française Serval a repoussé ces groupes mais, dans son sillage, le redéploiement des forces de sécurité maliennes s’est accompagné de nombreux abus, en particulier à l’égard des nomades peul et tamasheq. Le retour de fonctionnaires corrompus a aussi suscité l’hostilité des populations. Le réinvestissement de la région par l’Etat n’a pas permis de restaurer la sécurité ni d’améliorer la relation des autorités avec les administrés.
Sur ce terreau fertile, un groupe radical, nommé par les médias le Front de libération du Macina (FLM) et lié au mouvement jihadiste Ansar Eddine, s’est développé. Ce groupe aux contours encore flous et dont l’existence même fait débat s’est illustré par des attaques meurtrières contre les forces maliennes dans plusieurs localités du centre depuis le début de l’année 2015. Il serait dirigé par Hamadoun Kouffa, un prédicateur musulman peul rendu célèbre par ses critiques virulentes de l’Etat et des élites locales. Depuis son entrée en scène, les agents de l’Etat, eux aussi ciblés par ses actions ou discours, ont de nouveau quitté une grande partie des territoires du centre et la violence s’est amplifiée.
Il est aujourd’hui difficile de distinguer ce qui relève du banditisme, des vendettas locales et de l’action des groupes radicaux dans le centre du pays. Ces derniers forment un noyau déterminé mais encore minoritaire, inégalement structuré, moins armé et moins lié aux trafics que les groupes radicaux actifs au Nord. Ils se développent cependant dans les zones rurales, profitant du discrédit de l’Etat, des frustrations et des peurs d’une partie des populations locales.
Le gouvernement malien a jusqu’ici privilégié une réponse sécuritaire qui donne quelques résultats mais ne permet pas à l’Etat de réinvestir l’ensemble des territoires du centre et contribue, par sa brutalité, à accentuer le divorce avec les populations. Surtout, les réponses politiques manquent de clarté et d’ambition. La région a été largement absente des pourparlers d’Alger qui ont permis la signature de l’accord de paix à Bamako en juin 2015. Les partenaires étrangers du Mali y restent également discrets. Ils sont plus présents à Bamako et plus impliqués dans le dossier du Nord.
Une partie des élites locales et des autorités sont aujourd’hui tentées de répon-dre à l’insécurité en soutenant le développement de groupes d’autodéfense à base communautaire. Ces milices ne peuvent constituer une réponse efficace au problème réel d’insécurité locale et encore moins remédier au discrédit dont souffre l’Etat. Dans l’état actuel de tensions inter et intracommunautaires, elles favorisent des épisodes de violence de plus en plus inquiétants tels que les incidents entre groupes armés bambara et peul en mai 2016, dont le bilan pourrait dépasser 40 morts.
Le centre du Mali est entré dans une zone de fortes turbulences mais les messages d’alerte précoce et les actions préventives peuvent encore empêcher la montée des mouvements extrémistes. Comme le souligne le rapport de Crisis Group Exploiter le chaos : l’Etat islamique et al-Qaeda (14 mars 2016), résoudre les conflits locaux permet de contenir l’extrémisme violent beaucoup plus qu’endiguer l’extré¬mi¬sme violent ne permet de résorber les crises locales.
La réponse des autorités maliennes ne devrait pas se concentrer uniquement sur les opérations antiterroristes qui contribuent au rejet de l’Etat, tout particulièrement quand des abus sont commis sur les populations. Le gouvernement, en s’appuyant sur les élites locales, la société civile et ses partenaires extérieurs, devrait au contraire se montrer plus ambitieux et reconstruire les services publics dans une région trop longtemps délaissée. Pour cela, il devrait structurer ses interventions, hiérarchiser les priorités et reconnaitre que la restauration de son autorité n’est pas uniquement une question de maintien de l’ordre mais dépend aussi de sa capacité à mettre en place des programmes efficaces dans les domaines de la justice et de l’éducation, afin de démontrer son utilité et son impartialité.
RECOMMANDATIONS
Pour enrayer la détérioration de la situation sécuritaire dans les régions centrales et permettre aux autorités publiques de rétablir une présence et une légitimité sur ces territoires
Au gouvernement du Mali :
1. Développer une stratégie visant à assurer le retour effectif de l’Etat et à restaurer sa légitimité auprès de l’ensemble des populations et, pour cela,
a) Procéder à une réforme effective de la police territoriale, qui pourrait s’inspirer de projets récents menés au Niger ; en particulier, les forces de l’ordre devraient recruter des hommes et des femmes au sein des différentes communautés pour permettre un service efficace y compris dans les zones nomades.
b) Elaborer, de la façon la plus inclusive possible, un plan spécial pour coordonner les efforts de l’Etat dans la région du centre et identifier les actions prioritaires à mener, notamment dans les domaines de la justice, de l’éducation et de la gestion des ressources naturelles. Dans ce dernier domaine, prévoir des mécanismes pour renforcer la cohabitation pacifique entre éleveurs et agriculteurs.
c) Nommer un haut représentant pour les régions du centre, pour incarner l’engagement de l’Etat, travailler en consultation avec les populations et les associations, et assurer la coordination avec les bailleurs qui se mobiliseront.
2. Eviter le recours aux groupes d’autodéfense à base communautaire et renforcer les moyens donnés aux Forces de sécurité (FDS) tout en punissant sévèrement et publiquement les brutalités des FDS à l’égard des civils.
Aux élites locales représentants les différentes populations du centre :
3. Jouer le rôle essentiel de relai entre les populations et l’Etat et, pour cela, dépasser les clivages communautaires et les querelles de personnes et accepter de coopérer avec de nouveaux représentants des populations, notamment les chefs noma¬des et les responsables religieux, y compris ceux qui ont sympathisé avec les groupes armés depuis 2012.
4. Eviter de soutenir les mouvements armés ou les groupes d’autodéfense qui ne peuvent constituer qu’une réponse de court terme à l’insécurité et qui à plus lon¬gue échéance pourraient aggraver durablement les violences intercommunautaires au centre du pays.
5. Promouvoir à l’inverse, en partenariat avec l’Etat, le développement d’une police territoriale au service des populations, dans laquelle les différentes composantes ethniques et de genre sont représentées.
6. Encourager les initiatives locales de résolution des conflits, tout particulièrement celles portées par des associations suffisamment représentatives des populations du centre du Mali en termes d’âge, d’appartenance ethnique, d’activités socioprofessionnelles et de genre.
Aux principaux partenaires du Mali, tout particulièrement l’Union européenne :
7. Accompagner l’Etat dans son redéploiement concret au niveau local en mettant en place des programmes de soutien au développement des services publics dans la région du centre.
8. Faire de Mopti une région pilote pour les politiques de coopération en matière de sécurité locale et plus particulièrement de police territoriale, dont les enseignements pourraient servir demain pour d’autres régions sahéliennes et notamment pour le Nord du Mali.
A la Mission des Nations unies pour la stabilisation du Mali (Minusma) :
9. Etendre le bénéfice du programme de désarmement, démobilisation et réintégration (DDR) aux régions du centre sans déroger aux dispositions de l’accord de paix, en veillant à relier le DDR aux efforts de réforme de la police territoriale et en évitant de nourrir la constitution de groupes d’autodéfense échappant à une stricte régulation par les autorités publiques.
10. Soutenir la restauration de l’autorité de l’Etat sur l’ensemble du territoire malien, conformément au mandat de la Minusma et, pour cela, adopter une approche fondée sur la restauration des services publics, y compris policiers, autant que sur le renforcement d’un dispositif militaire international.
International Crisis Group
Rapport Afrique N°238 6 juil. 2016
Centre du Mali : la fabrique d’une
insurrection ?
Alors que toute l’attention est concentrée sur le Nord du Mali, le centre du pays, délaissé par l’Etat, est en proie à une montée inquiétante des violences armées. La gestion des ressources naturelles y suscite de multiples conflits que l’administration et les élites traditionnelles ne parviennent pas à réguler. Depuis plusieurs mois, une insurrection invoquant le jihad instrumentalise le discrédit qui frappe les pouvoirs publics pour étendre son influence. L’Etat et ses représentants sont chassés des zones rurales. Mais la violence prend aussi d’autres formes : les règlements de compte, le banditisme, et les milices d’autodéfense se développent. L’accord de paix signé à Bamako en juin 2015 concerne principalement les régions du Nord et néglige le centre du pays. Le gouvernement malien et ses principaux partenaires doivent permettre le retour effectif de l’Etat et la restauration de sa légitimité auprès de l’ensemble des populations de la région. En l’absence d’une réponse adaptée, cette zone plus peuplée que le Nord et vitale pour l’économie du pays pourrait devenir un foyer durable d’instabilité.
Le centre est longtemps resté à l’écart des rébellions armées du Nord mais il en a subi le contrecoup à la suite de l’augmentation du brigandage massif et de la circulation accrue des armes depuis les années 2000. Les groupes marginalisés, dont une partie des éleveurs nomades, voient dans l’accès aux armes modernes un moyen de contester les hiérarchies en place. Ils remettent en cause les privilèges des élites urbanisées et des anciennes aristocraties locales. L’Etat, gangrené par la corruption et discrédité par la multiplication des brutalités des forces de sécurité, peine à assurer sa mission de médiation. Dans ce contexte, le repli communautaire s’accentue, en particulier parmi les populations peules, gagnées par un sentiment de victimisation ethnique.
La crise malienne de 2012 a marqué un tournant pour la région du centre, dont une partie a été occupée par des groupes armés. La fuite des agents de l’Etat a un peu plus affaibli la puissance publique et laissé de vastes territoires à l’abandon. Face à l’insécurité, une partie de la population a cherché auprès des groupes armés, y compris radicaux, une forme de protection ou de justice. En 2013, l’opération militaire française Serval a repoussé ces groupes mais, dans son sillage, le redéploiement des forces de sécurité maliennes s’est accompagné de nombreux abus, en particulier à l’égard des nomades peul et tamasheq. Le retour de fonctionnaires corrompus a aussi suscité l’hostilité des populations. Le réinvestissement de la région par l’Etat n’a pas permis de restaurer la sécurité ni d’améliorer la relation des autorités avec les administrés.
Sur ce terreau fertile, un groupe radical, nommé par les médias le Front de libération du Macina (FLM) et lié au mouvement jihadiste Ansar Eddine, s’est développé. Ce groupe aux contours encore flous et dont l’existence même fait débat s’est illustré par des attaques meurtrières contre les forces maliennes dans plusieurs localités du centre depuis le début de l’année 2015. Il serait dirigé par Hamadoun Kouffa, un prédicateur musulman peul rendu célèbre par ses critiques virulentes de l’Etat et des élites locales. Depuis son entrée en scène, les agents de l’Etat, eux aussi ciblés par ses actions ou discours, ont de nouveau quitté une grande partie des territoires du centre et la violence s’est amplifiée.
Il est aujourd’hui difficile de distinguer ce qui relève du banditisme, des vendettas locales et de l’action des groupes radicaux dans le centre du pays. Ces derniers forment un noyau déterminé mais encore minoritaire, inégalement structuré, moins armé et moins lié aux trafics que les groupes radicaux actifs au Nord. Ils se développent cependant dans les zones rurales, profitant du discrédit de l’Etat, des frustrations et des peurs d’une partie des populations locales.
Le gouvernement malien a jusqu’ici privilégié une réponse sécuritaire qui donne quelques résultats mais ne permet pas à l’Etat de réinvestir l’ensemble des territoires du centre et contribue, par sa brutalité, à accentuer le divorce avec les populations. Surtout, les réponses politiques manquent de clarté et d’ambition. La région a été largement absente des pourparlers d’Alger qui ont permis la signature de l’accord de paix à Bamako en juin 2015. Les partenaires étrangers du Mali y restent également discrets. Ils sont plus présents à Bamako et plus impliqués dans le dossier du Nord.
Une partie des élites locales et des autorités sont aujourd’hui tentées de répon-dre à l’insécurité en soutenant le développement de groupes d’autodéfense à base communautaire. Ces milices ne peuvent constituer une réponse efficace au problème réel d’insécurité locale et encore moins remédier au discrédit dont souffre l’Etat. Dans l’état actuel de tensions inter et intracommunautaires, elles favorisent des épisodes de violence de plus en plus inquiétants tels que les incidents entre groupes armés bambara et peul en mai 2016, dont le bilan pourrait dépasser 40 morts.
Le centre du Mali est entré dans une zone de fortes turbulences mais les messages d’alerte précoce et les actions préventives peuvent encore empêcher la montée des mouvements extrémistes. Comme le souligne le rapport de Crisis Group Exploiter le chaos : l’Etat islamique et al-Qaeda (14 mars 2016), résoudre les conflits locaux permet de contenir l’extrémisme violent beaucoup plus qu’endiguer l’extré¬mi¬sme violent ne permet de résorber les crises locales.
La réponse des autorités maliennes ne devrait pas se concentrer uniquement sur les opérations antiterroristes qui contribuent au rejet de l’Etat, tout particulièrement quand des abus sont commis sur les populations. Le gouvernement, en s’appuyant sur les élites locales, la société civile et ses partenaires extérieurs, devrait au contraire se montrer plus ambitieux et reconstruire les services publics dans une région trop longtemps délaissée. Pour cela, il devrait structurer ses interventions, hiérarchiser les priorités et reconnaitre que la restauration de son autorité n’est pas uniquement une question de maintien de l’ordre mais dépend aussi de sa capacité à mettre en place des programmes efficaces dans les domaines de la justice et de l’éducation, afin de démontrer son utilité et son impartialité.
RECOMMANDATIONS
Pour enrayer la détérioration de la situation sécuritaire dans les régions centrales et permettre aux autorités publiques de rétablir une présence et une légitimité sur ces territoires
Au gouvernement du Mali :
1. Développer une stratégie visant à assurer le retour effectif de l’Etat et à restaurer sa légitimité auprès de l’ensemble des populations et, pour cela,
a) Procéder à une réforme effective de la police territoriale, qui pourrait s’inspirer de projets récents menés au Niger ; en particulier, les forces de l’ordre devraient recruter des hommes et des femmes au sein des différentes communautés pour permettre un service efficace y compris dans les zones nomades.
b) Elaborer, de la façon la plus inclusive possible, un plan spécial pour coordonner les efforts de l’Etat dans la région du centre et identifier les actions prioritaires à mener, notamment dans les domaines de la justice, de l’éducation et de la gestion des ressources naturelles. Dans ce dernier domaine, prévoir des mécanismes pour renforcer la cohabitation pacifique entre éleveurs et agriculteurs.
c) Nommer un haut représentant pour les régions du centre, pour incarner l’engagement de l’Etat, travailler en consultation avec les populations et les associations, et assurer la coordination avec les bailleurs qui se mobiliseront.
2. Eviter le recours aux groupes d’autodéfense à base communautaire et renforcer les moyens donnés aux Forces de sécurité (FDS) tout en punissant sévèrement et publiquement les brutalités des FDS à l’égard des civils.
Aux élites locales représentants les différentes populations du centre :
3. Jouer le rôle essentiel de relai entre les populations et l’Etat et, pour cela, dépasser les clivages communautaires et les querelles de personnes et accepter de coopérer avec de nouveaux représentants des populations, notamment les chefs noma¬des et les responsables religieux, y compris ceux qui ont sympathisé avec les groupes armés depuis 2012.
4. Eviter de soutenir les mouvements armés ou les groupes d’autodéfense qui ne peuvent constituer qu’une réponse de court terme à l’insécurité et qui à plus lon¬gue échéance pourraient aggraver durablement les violences intercommunautaires au centre du pays.
5. Promouvoir à l’inverse, en partenariat avec l’Etat, le développement d’une police territoriale au service des populations, dans laquelle les différentes composantes ethniques et de genre sont représentées.
6. Encourager les initiatives locales de résolution des conflits, tout particulièrement celles portées par des associations suffisamment représentatives des populations du centre du Mali en termes d’âge, d’appartenance ethnique, d’activités socioprofessionnelles et de genre.
Aux principaux partenaires du Mali, tout particulièrement l’Union européenne :
7. Accompagner l’Etat dans son redéploiement concret au niveau local en mettant en place des programmes de soutien au développement des services publics dans la région du centre.
8. Faire de Mopti une région pilote pour les politiques de coopération en matière de sécurité locale et plus particulièrement de police territoriale, dont les enseignements pourraient servir demain pour d’autres régions sahéliennes et notamment pour le Nord du Mali.
A la Mission des Nations unies pour la stabilisation du Mali (Minusma) :
9. Etendre le bénéfice du programme de désarmement, démobilisation et réintégration (DDR) aux régions du centre sans déroger aux dispositions de l’accord de paix, en veillant à relier le DDR aux efforts de réforme de la police territoriale et en évitant de nourrir la constitution de groupes d’autodéfense échappant à une stricte régulation par les autorités publiques.
10. Soutenir la restauration de l’autorité de l’Etat sur l’ensemble du territoire malien, conformément au mandat de la Minusma et, pour cela, adopter une approche fondée sur la restauration des services publics, y compris policiers, autant que sur le renforcement d’un dispositif militaire international.
International Crisis Group
Rapport Afrique N°238 6 juil. 2016