D’entrée de jeu, le ministre de l’Administration Territoriale et des Collectivités Locales a tout de suite marqué son camp. «J’ai voulu vous rencontrer pour dire ma part de vérité dans la mise en place de la CENI. Parce que j’ai vu et lu beaucoup de choses », a-t-il déclaré, avant de dire qu’il avait estimé que c’était une affaire entre membres de la classe politique et que, par conséquent, il n’avait pas voulu s’en mêler. Il a fait ensuite l’historique de la mise en place de la CENI dans notre pays, de 1992 à nos jours, notamment en ce qui concerne la répartition des 10 postes entre la majorité présidentielle et l’opposition.
Il a aussi précisé comment le mot équité s’était retrouvé dans la loi électorale. «En 2004, au cours des élections communales, lorsque le BARA était le seul parti de l’opposition, dans cette même salle, les partis politiques ont décidé de remplacer le terme »réparti de manière égale » par »réparti en équité », entre les partis de la majorité présidentielle et l’opposition dans la loi électorale. Et ils ont convenu de donner 9 sièges à la majorité et un au BARA», a précisé le Général Kafougouna Koné. Selon lui, depuis cette date, les membres de la CENI ont été répartis de manière équitable entre la majorité présidentielle et l’opposition, sans problèmes majeurs.
Pour la composition de la CENI version 2012, le ministre a affirmé avoir reçu trois lettres de partis politiques différents, se réclamant tous de l’opposition. Il s’agit de SADI, qui réclamait 5 postes ou rien, du PSD qui revendiquait un poste, pour Moussa Konaté et du RpDM de l’astrophysicien Cheick Modibo Diarra, qui n’a pas envoyé de nom. «L’opposition pense que j’ai fabriqué mon opposition. Je n’ai rien fabriqué. J’ai écrit à SADI, ils m’ont répondu 5 ou rien. J’avais un parti qui m’avait fait une proposition et dont le représentant avait une expérience à la CENI. J’ai donc été obligé de le prendre».
Les représentants des partis politiques sont désormais les suivants: Moussa Amion Guindo de l’ADEMA / PASJ, Abdoulaye Koita de l’URD, Malliki Ibrahim du PDES, Cheick Amadou Tidiane Cissé du RPM, Ibrahim Sissoko de la CODEM, Issaka Kampo du MPR, Ousmane Théra du CNID-FYT, Amidou Nantié Bougoudogo et Dioncounda Samabaly du PIDS. L’opposition sera représentée par Moussa Konaté du PSD.
Youssouf Diallo