Mais, Zounzani 1er le dit haut et fort, il s’en tient à cette prescription de la loi fondamentale de la République du Mali. Même si à quelques mois de ces échéances, l’attention des leaders politiques et de la société civile est encore tournée vers la lancinante question : quel fichier électoral choisir ? Les pro et les anti RACE remuent leurs méninges quand les fervents défenseurs du RAVEC se cantonnent sur leur position en maintenant que les élections doivent se dérouler sur cette base.
Un dialogue de sourds s’est donc installé entre certains partis politiques et le ministère de l’Administration Territoriale et des Collectivités Locales (MATCL), et entre les hommes politiques eux-mêmes. Tous laissent le Mali aller vers la dérive avec le risque de dépassement du délai constitutionnel. Pour preuve, la structure nationale chargée de la supervision de l’organisation et de la proclamation des résultats provisoires (CENI) n’est pas encore en place à fortiori opérationnelle. La Commission électorale nationale indépendante (CENI) tarde à voir le jour.
Pourtant, lorsque le premier Président démocratiquement élu, Alpha Oumar Konaré était en fin de mandat, la CENI a été mise en place, le 05 avril 2001 soit plus d’une année avant les batailles électorales de 2002. A l’époque, le Président Konaré a agi pour rassurer le peuple de sa volonté de remettre le pouvoir, le 08 juin 2002. Autres temps, autres mœurs. Sous le règne de Zounzani 1er, les préparatifs des élections de 2012 ont du mal à se frayer un chemin. A moins d’un an, la CENI tarde à se matérialiser, et les experts (administration territoriale, partis politiques et société civile) planchent encore sur les contours des dites élections.
Namory KOUYATE
Le Scorpion 14/07/2011