«J’ai dit au Premier ministre d’alors que partout où l’Etat pourrait déposer une urne, la CENI était prête à y aller. Les évènements du 22 mars ont trouvé que tous les membres de la CENI étaient en mission de longue durée. Seul le Vice- président Kampo était à Bamako pour assurer la permanence», a déclaré Diamouteni.
Ensuite, il a fait savoir qu’à la demande du Premier ministre Cheick Modibo Diarra, les 795 démembrements de la CENI avaient été suspendus parce qu’ils coûtaient cher à l’Etat, soit 110 millions de FCFA par mois. Ils étaient animés par 4 644 membres, à l’intérieur et à l’extérieur du pays.
«En réalité, il n’y avait aucune activité sur le terrain. Ce qui justifie la décision du Premier ministre» a-t-il dit. Avant de préciser: «dès que l’on commencera les préparatifs des élections au niveau national, ils seront réactivés».
Enfin, Diamouteni a dénoncé la violation par le gouvernement de la Loi électorale, qui fait obligation de procéder à la révision annuelle des listes électorales à partir du 1er octobre et ce jusqu’au 31 décembre.
Il dit avoir attiré l’attention du ministre en charge des Elections et celle de son chef hiérarchique, Cheick Modibo Diarra. Selon le Président de la CENI, la révision est une opération locale, qui se fait par commune et dans les ambassades et consulats. La partition du territoire ne peut pas être évoquée, de son point de vue, pour violer la Loi électorale, encore que cette même loi permette une révision exceptionnelle. C’est dire qu’après la libération des zones occupées cet avantage qu’offrent nos textes pourrait bien être utilisé.
Rappelons que la révision annuelle des listes électorales permet d’inscrire ceux qui ont atteint l’âge de voter et de radier les morts et ceux qui quittent une circonscription pour s’inscrire dans une autre.
Chahana Takiou