Après la publication du décret 569 P-RM du 12 septembre 2011, portant nomination des membres de la CENI, les démembrements de cette structure, chargée du contrôle et de la supervision des élections, se mettent petit à petit en place dans nos différentes communes. Ainsi, après plusieurs rencontres, parfois émaillées de chaudes discussions, Bamako a totalement fini de mettre en place ses démembrements. Et cela depuis deux jours.
Sur les six commissions communales de la ville des Trois Caïmans, trois sont revenues à des militants de la Ruche. Il s’agit des démembrements des Communes II, IV et VI. Dans la dernière commune, la CENI est pilotée par Cheikna Traoré dit Tom. Il est épaulé par Boubacar N’Diaye, de l’URD, élu communal et transfuge du RPM, comme trésorier et d’Arouna Ouattara du Rassemblement Pour le Mali, comme rapporteur. Les trois autres membres de cette commission communale sont la représentante de la Cafo, Mme Traoré Yaye Malon Diawara, Abdoulaye Diawara du Haut Conseil Islamique du Mali et Daouda Doumbia du CNID-FYT.
Dans les communes I, III et V, c’est respectivement l’URD, le RPM et le CNID qui président aux destinées des commissions communales de la CENI. Dans plusieurs autres communes du Mali, des informations font état de cette mainmise de l’Adéma sur les démembrements de la Commission Electorale Nationale Indépendante. Comme pour dire que si la CENI, au niveau national, est dirigée par le HCIM, en la personne de Mamadou Diamoutani, les partis politiques n’entendent pas jouer un rôle de second plan dans la composition des commissions communales.
Surtout, quand on sait que l’argent mis à la disposition de cette commission sert des fois de fonds pour l’achat de consciences le jour du scrutin, de la part de ces mêmes formations politiques. Dans les autres communes, des informations indiquent que cette politique de l’Adéma-Pasj concernant les démembrements de la Commission Electorale Nationale Indépendante devrait se poursuivre, conformément à une consigne de la direction du parti qui aurait demandé une très forte implication de ses militants dans ces mises en place.
Yaya Samaké