Pour mener efficacement sa mission, la Cellule Nationale de Traitement des Informations Financières (CENTIF) a organisé un atelier de formation et de sensibilisation à l’intention des journalistes afin de renforcer leurs connaissances sur les notions de blanchissement de capitaux et le financement du terrorisme (LBC/FT). Dans la foulée, les participants ont décidé de la mise en place d’un réseau de journalistes d’ici la fin du mois.
La CENTIF a pour mission le traitement et la transmission d’informations, en vue de la lutte contre le blanchissement de capitaux et le financement du terrorisme. Elle est placée sous tutelle du ministère des Finances. Créée en mars 2016, la cellule a déposé 24 dossiers au niveau de la justice dont 4 condamnations.
Aujourd’hui, les responsables de la CENTIF ont jugé plus que jamais nécessaire l’immense collaboration des hommes de médias.
C’est dans cette que s’est tenu ledit atelier de formation et de sensibilisation visant à renforcer la capacité des journalistes sur la lutte contre le blanchissement de capitaux et le financement du terrorisme. Il était présidé par le secrétaire général du ministère de la justice, M. Moumouni Guindo en présence du président de la CENTIF.
Au menu, plusieurs modules ont été développés par des experts. Le premier module était relatif aux notions de blanchissement, de financement du terrorisme et de la prolifération des armes de destructions massives. Les méthodes du blanchissement d’argent et du financement du terrorisme ont été exposées par M. Mamadou Kassogué, Magistrat.
Tandis que le second développé par Souleymane Traoré, membre du CENTIF, consiste la présentation de la CENTIF, son rôle et sa mission. Un autre membre du CENTIF, à savoir Mme Touré Aminata Dembélé, non-moins agent de la BCEAO a eu la charge d’éclairer par rapport aux obligations des assujettis dans la lutte contre le blanchissement de Capitaux et le Financement du terrorisme.
Cette rencontre avec les hommes de médias intervient à un moment où notre pays vit dans un contexte assez particulier durablement touché par les actes ignobles, lâches et barbares des terroristes qui jurent de semer la terreur au nord aussi bien qu’au sud du pays.
Selon les experts, leurs sources de financement ne proviennent que des sources illicites à savoir entre autres le trafic de drogue, la prolifération des armes à destruction massive, les rançons versées pour la libération des otages d’où la nécessité d’intensifier l’information, la formation et la sensibilisation de la population pour contrer ces fléaux. « Nous attendons une franche collaboration avec les journalistes.
Leur rôle est assez déterminant dans la lutte contre le blanchissement des capitaux et le financement du terrorisme. Nous voulons faire en sorte que les gens aient conscience des dangers liés à ces activités illicites notamment les fonds qu’elles font perdre à l’Etat. », A lancé le Président Marimpa Simpara.
Le rôle d’un bon citoyen reste donc à dénoncer toutes les activités économiques suspectes au profit de l’intérêt collectif.
Mountaga DIAKITE