« Les nouvelles substances psycho actives : l’importance de la prévention contre l’abus et le trafic ». Tel était le thème d’une conférence débats tenue mercredi dernier dans l’amphithéâtre Kary Dembélé de l’Ecole normale supérieure de Bamako.
Organisée par la direction de l’Office central des stupéfiants, cette conférence s’inscrivait dans le cadre des activités du 26 juin, marquant la célébration de la Journée internationale de lutte contre la drogue.
Placée cette année sous le thème « Faire de votre santé le point fort de votre vie », cette journée consacre l’interpellation de la conscience face à l’avancée dévastatrice de la consommation de la drogue à travers le monde.
Le choix de l’espace universitaire pour abriter la présente conférence n’est nullement fortuit, expliquent les organisateurs, pour qui, la consommation de la drogue et des stupéfiants constitue un danger pour la jeune génération.
Constituant 47 % de la population et consommatrice potentielle, cette frange de la population constitue la couche la plus vulnérable. En organisant le présent débat, avec la participation du corps professoral, la direction de l’Office central des stupéfiants vise la conscientisation des jeunes sur les dangers liés à la consommation de la drogue et des autres stupéfiants.
D’entrée de jeu, le conférencier a rappelé cette déclaration de l’ancien secrétaire général de l’ONU, Boutros-Boutros Galy, pour qui, « la drogue est devenue un menace pour la paix mondiale ».
Le Pr. Baba Koumaré, qui s’inscrit dans cette affirmation, estime que la consommation de la drogue au Mali est devenue un phénomène. Car, explique-t-il, le Mali était un pays de transit, mais aujourd’hui la tendance a fondamentalement changé. Et les conséquences négatives, notamment sur le système nerveux, doivent interpeller tous.
Comment freiner le cycle infernal amorcé par le phénomène de la drogue ? A la réponse à cette problématique, le conférencier privilégie l’approche prévention. « La prévention reste la meilleure approche dans la lutte, car elle permet à la fois de limiter l’entrée du produit sur le somalien, mais également de permettre aux milliers de jeunes de prendre conscience du danger de la consommation de la drogue à travers une forte sensibilisation », déclare le Pr. Koumaré.
Selon le conférencier, la lutte contre la toxicomanie se développe sur trois axes fondamentaux : le produit (la drogue), le sujet (c’est-à-dire la personne qui la consomme) et l’environnement (soit le milieu socioculturel) dans lequel la drogue est consommée.
Le danger qui guette le consommateur de la drogue, explique le conférencier, c’est surtout la dépendance physique et psychologique vis-à-vis du produit. Bref, pour le Pr. Koumaré, la lutte contre la consommation de la drogue est aujourd’hui une affaire de tous.
Issa Fakaba Sissoko
L’ Indicateur du renouveau 2013-07-01 16:06:49