C’est un travail fastidieux, qui sied mieux aujourd’hui à ses disciples et camarades qu’à l’adolescent des années 60, qui a vécu, pas dans l’indifférence, les péripéties de l’histoire du Mali moderne.
Le rôle de l’homme sur l’échiquier politique national, africain et international, de 1946 à 1968, fut grand et d’une très grande importance. Citons quelques exemples:
– La lutte pour la décolonisation du continent africain; ses actions personnelles, au sein du Rassemblement Démocratique Africain (RDA), en sa qualité de Secrétaire Général (1946 – 1957), et Grand Conseiller de l’AOF (1956), nouvelle dénomination du Gouverneur Général après les élections de 1956, dans les territoires d’Afrique Occidentale et Equatoriale encore sous domination française;
– La création et l’évolution du mouvement des pays non alignés (1961) et leur concept sur la notion d’un troisième Bloc;
– La rédaction de la Charte de l’Organisation de l’Unité Africaine (OUA) (1963) ;
– La rencontre à Bamako des Chefs d’Etat du Maroc, de l’Algérie et de l’Empereur d’Ethiopie, ayant abouti à la fin des hostilités entre le Maroc et l’Algérie (1962).
L’histoire, surtout celle de l’Afrique et du Tiers monde, pour ces rôles gigantesques réserveront à Modibo une place dans leurs Panthéons.
Quant au peuple objectif et reconnaissant du Mali, il lui rendra hommage, toute l’éternité, pour ses qualités de patriote, d’organisateur, de guide, de grand homme d’Etat et les succès et réalisations réussies sur les plans politique, économique, social et culturel par l’Union Soudanaise RDA (USRDA), sous sa direction, de 1956 à 1968.
Au-delà du côté festif de l’évènement, la célébration du centenaire du Président Modibo Kéita (le 04 juin 2015) doit revêtir un caractère pédagogique, afin d’inspirer et de galvaniser la jeunesse malienne, aujourd’hui désemparée, et mettre davantage la classe politique nationale face à ses responsabilités historiques.
Bamako, le 29 mai 2015
Sékou Kéita
Source: Le 22 Septembre 0105/2015