Disparitions forcées ou captivités de journalistes et suspension de certains médias, c’est dans ce contexte qu’intervient la journée mondiale de la liberté de la presse au Mali. La maison de la presse du Mali appelle à travailler pour renforcer cette liberté.
Hamadoun Nialibouly a été enlevé le 27 septembre 2020 à Mandiou à environ 30 km de Sévaré dans la région de Mopti. Il a été descendu de son bus par des hommes armés en tenu Donzo. Et depuis sa famille n’a aucune de ses nouvelles.
Le journaliste français Olivier Dubois a été kidnappé à Gao le 8 avril 2021. Un rapt revendiqué par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans. Il est apparu deux fois dans des vidéos où il demande aux autorités maliennes et françaises de s’engager pour sa libération.
Moussa M’Bana Dicko fut enlevé chez lui à Boni, région de Douentza le 18 avril 2021 par des présumés djihadistes. Depuis son enlèvement seul un ex-codétenu a donné de ses nouvelles, il y a environ cinq mois.
Le journaliste malien Birama Touré est lui aussi porté disparu depuis 2016. À l’occasion de cette journée de la liberté de la presse, les familles de ces otages ainsi que des journalistes de France et du Mali demandent aux autorités et bonnes volontés de s’employer pour leur libération.
Pendant ce temps, la haute autorité de la communication a définitivement suspendu au Mali RFI et France 24 le mercredi 27 avril 2022. Selon l’autorité de régulation, ces médias français ont diffusé des informations qui portent atteinte à la sécurité et à la défense nationale. Toutefois, cette décision est vivement contestée par France Médias Monde et l’Union internationale de la presse francophone.
« La liberté de la presse doit être préservée »
Le Président de la maison de la presse du Mali appelle à travailler pour renforcer la liberté d’expression et de la presse au Mali. Selon Bandiougou Danté, malgré la situation sécuritaire fragile la liberté de la presse doit être préservée. Il demande aux autorités et aux bonnes volontés de s’investir davantage pour la libération des journalistes enlevés dans le pays.
Studio Tamani