Toute chose qui renforce réellement l’état d’esprit. Les nouveaux arrivants ont t-il des qualités suffisantes pour renforcer les secteurs défaillants de l’équipe? Je ne sais si on doit parler de défaillance, mais je peux dire qu’on peut toujours progresser. Vous conviendrez tous avec moi que l’équipe malienne est très perfectible. Elle nous a prouvé lors des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des Nations 2012. Même s’il est vrai qu’il nous a fallu attendre la dernière journée pour nous qualifier en s’appuyant sur le résultat de l’autre match. Ça veut dire que la marge de progression est encore très importante. Tous les joueurs qui ont la qualité individuelle et le bon état d’esprit seront les bienvenus dans cette équipe du Mali. Ce n’est pas important de savoir qui va jouer. Je pense que c’est surtout important de savoir que les meilleurs à chaque poste sont sélectionnés. Le tirage de la phase finale de la CAN vous a mis dans un groupe comprenant également la Guinée Conakry, le Ghana et le Bostwana. Est-ce jouable ? Je pense que nous sommes dans un groupe homogène. La Guinée et le Botswana ont à peu près notre niveau.
C’est le Ghana qui est bien évidement le favori du groupe. Il va falloir déjà être prêt pour le premier match contre la Guinée. La préparation va être primordiale. Si on ne rentre pas bien dans la compétition, çà va être une désillusion de plus pour le pays en phase finale. En jouant à fond notre schéma, on passera le premier tour et ce sera déjà un premier objectif d’atteint. En conséquent, si on n’est pas prêt on va rentrer plus tôt au pays. Parlant de bonne préparation, à quoi faites-vous allusion ? On sortira tous d’une mi trêve à la période de Noël en Europe. Donc on aura le temps de bien travailler physiquement et de jouer un ou deux matches amicaux, et beaucoup d’entraînements pour regler les automatismes. Ça va être très intéressant, parce que tous les derniers matches on a eu seulement trois quatre jours de regroupement, avec des joueurs qui arrivent en retard ou qui arrivent blessés. Là on aura deux semaines pour bien travailler, avec en plus deux matches amicaux. Je crois que çà va être très intéressant.
Et à ce moment là on connaitra nos forces et nos faiblesses. Les joueurs ont t -ils des vœux spécialement ? Non ! Pas spécialement. Maintenant on a tout entre nos mains, voire nos pieds. On nous met régulièrement dans de super conditions maintenant. Par exemple pour ce match amical contre le Burkina, on nous a logés dans un très bel hôtel. Comme c’était déjà le cas lors de notre dernier match des éliminatoires contre le Liberia. Çà c’est déjà très important à dire. En fait, nous n’avons pas spécialement des choses à demander. Nous avons un entraîneur qui abat un gros travail. Ce qui nous permet de nous concentrer sur l’essentiel : le terrain. J’espère que les joueurs seront toujours animés d’un désir de toujours bien travaillé et seront tous en forme lors du rendez au Gabon. C’est à ce prix que nous allons obtenir un bon résultat. Sur un plan personnel, parles-nous un peu de ta saison Cette année la saison est très compliquée. En Grèce, on a commencé un peu très tard, c’est-à-dire fin Août. Il y a eu des clubs qui ont été rétrogradés en quatrième division. Donc, il y a eu de nombreux trous dans le championnat. On a joué que sept matches depuis le début de la saison. J’ai l’habitude de jouer de plus temps en cette période, encore que sur les sept matches j’ai joué quatre. C’est dire que j’ai pratiquement plus joué avec la sélection qu’en club D’ici le mois de Janvier, je vais enchaîner un peu plus et pouvoir être en grande forme pour cette CAN.
Le fait d’avoir moins joué en club a –il joué sur votre niveau en sélection ? Non, je n’ai pas cette impression. Peut être que c’est du au fait que je joue à un poste certainement moins important que d’autre. C’est l’expérience qui me permet de compenser le déficit de compétition. Je dois quand même ajouter que m’entraîner très dur. Et je joue régulièrement même si j’ai toujours joué plus. Donc, çà ne me pose aucun problème. Aussi on aura une bonne préparation avec deux matchs, le fait d’avoir moins de match en club ne sera nullement une excuse. On aura tout le temps de travailler avec la sélection. Contrairement à toi, d’autres de tes co-équipiers ne jouent pas. Un handicap pour la sélection ? Bien sûr, surtout que c’est souvent à des postes très sensibles comme des postes offensifs. Mais le plus important est qu’on est confiant. Avoir un groupe plus compétitif, avec des joueurs qui ont joué 15 matches depuis le mois d’août, c’est quand même un atout important. Je pense qu’on pourrait le compenser par un travail de préparation et un bel état d’esprit. En conséquence, il n’y a pas de souci à se faire.
Réalisée à Paris Par Souleymane Diallo
L’Aube 19/11/2011