J’avais pu me faire déjà la veille, lors de la conférence organisée par les sections des partis de la Mouvance Présidentielle, mon idée sur la volonté personnelle de ce Monsieur de dire la vérité aux maliens. Et très personnellement je trouve et pense que la légitimité restant au peuple, nous devrons avoir certaines informations très utiles pour notre contribution et notre engagement auprès de ceux qui cherchent les vraies solutions aux problèmes du Maliba. C’est beau de crier toujours pour dire que nous devons nous unir tous pour sauver le Mali mais faudrait-il également nous en donner les moyens. Et le premier moyen est l’information. Car si tu connais pas ce qui se passe réellement, tu seras à coté de la plaque.
En écoutant Monsieur le Ministre et on sait qu’il ne va pas nous mentir, on voit bien où est le point d’achoppement de certains problèmes.
J’ai été, pas surpris, mais sidéré par le comportement du Maire du District dans les litiges touchant le foncier à Bamako. Comment, avec toutes les preuves qu’il enfreint non seulement les lois en la matière, mais qu’il est intouchable, je me dis Y’A-T-IL UN ETAT AU MALI?
Et on comprend aisément comment la justice rendue par certains juges, car il ne faudrait pas jeter de l’opprobre sur tous, gangrène ce pays. Et ça c’est uniquement le foncier. Dans d’autres domaines également le constat est identique et amer. Que faire maintenant le diagnostic étant connu? Y’avait-il besoin de venir nous écouter sur la bonne gouvernance pour aller réagir, si encore ce serait le cas? Le ministre lui même a cité le cas de la radiation de 50 juges au Ghana en un matin, il a fait cas des mesures prises au Bénin dans des cas similaires. Et pour nous, pourquoi fermer les yeux sur la solution?
Pour ce qui est du décaissement des aides allouées au Mali, je ne suis pas du tout étonné de la manière dont c’est dépensé et je crois que l’occasion est belle et criarde pour que nous alertons l’opinion internationale et les européens de ce qui se passe réellement avec leur argent. Et on fait croire aux gens qu’on nous aide. Et un audit à ce niveau permettra de voir qu’à la place même de certains postes de dépenses pour nous, s’insère des enrichissements personnels, des financements de partis politiques et que sais-je?
AN KA TIGNA FO NIOGON YE SA!
Pour le FMI, il est honteux qu’une structure de cet acabit, non moins humanitaire dans ses objectifs, soit encore le fossoyeur de notre pays par de telles exigences en terme de réduction de déficit. Nous ne devrions pas en etre surpris d’ailleurs quand on se rappelle de ce que ça nous a coûtés les décisions de ces organismes dans les années de gestion de Moussa Traoré.
Quand on arrive à la gestion de l’exploitation de notre ressource aurifère, on tombe de nu. Et personne ne bouge le petit doigt, tout le monde est content et fier de dire que le Mali est le 2e producteur d’or en Afrique. Et pendant ce temps, l’environnement des populations des alentours est pollué, les clauses de contribution des sociétés d’exploitation en matière d’infrastructures communautaires sont ignorées. C’est un Etat dans un etat. Et ce n’est pas faute que les populations ne s’en sont pas plaints, NON; Les intérêts de certains valent mieux que l’intérêt général. et même des belligérants internes.
La cerise sur le gâteau c’est le problème du BLOC 16. Nous nous sommes toujours dit qu’il ya anguille sous roche. Les positions équilibristes de certains pays dits amis dans cette crise ne peut qu’avoir ses origines dans de tel positionnement d’intérêt. Et on doit désormais se poser la question sur la sincerité de nos relations. Y’a-t-il encore un pilote dans l’avion? Et comment, face à toutes ces tueries engendrées par cette crise du Nord-Mali, tout le monde se tait? Qui et qui ont intérêt à ce que ça perdure et pourquoi? C’est devenu le gagne pain des organismes
Voilà ms chers amis, la situation. C’est notre question du BAC à nous. Qu’est ce qu’il faut faire?
Une reponse positive à cette question rentre justement dans le cadre de la BONNE GOUVERNANCE. Et je dirais que la bonne gouvernance n’est autre que l’utilisation à bon escient des ressources d’un pays pour la satisfactions des besoins de ce pays. Tout ce qui ne rentre pas dans ce cadre se situerait dans les enrichissements personnels, les détournements de deniers publics et ce par la corruption, le trafic d’influence etc…
Si l’agent catalyseur dans cette gestion est l’Homme, pourquoi ne pas le changer? Nous avons des lois en la matière, à quoi servent-elles? Et dès fois avec tout ce qui est dépensé pour entretenir les députés maliens et à voir leur qualité et le résultat qu’ils donnent, avec leur distance par rapport au peuple une fois qu’ils sont élus, je me dis: AVONS NOUS BESOIN DE DÉPUTÉS? Car si on tombe dans ces travers c’est de leur faute. Car il incombe au parlement de voter les budgets de l’Etat et d’en suivre et évaluer la bonne exécution. Est-il le cas? Pourquoi? Je pense qu’il faudrait que les partis politiques se penchent sur la question du choix de leurs candidats à la députation. On sait bien que c’est l’argent qui gère ces différents choix mais le choix ultime et légitime doit etre le bon service à rendre au peuple, au pays. A défaut de bons députés élus, rien n’empêche leur formation. Ne serait-ce la connaissance même des attributions de leur structure, la connaissance des trois pouvoirs de la démocratie, la valeur d’une loi et j’en passe.
Chers amis voici un peu ma contribution à ce débat sur la bonne gouvernance. Et je suis prêt à entendre les voix contradictoires et y répondre. Comme on a toujours dit, nous sommes tous dans le même bateau et s’il chavire, nous sommes tous des victimes potentielles.
Personnellement je salue l’engagement du ministre Bathily. C’est un battant quelles que soient les raisons de sa motivation car donner publiquement de telles informations relève d’une bonne réflexion étant donné que toute vérité n’est pas bonne à dire. Ceci étant, il faut relever par ces récits son besoin, sa quête d’être soutenu. S’il a en plus du soutien de Son Excellence le Président de la République, comme il le dit lui même, il lui faudrait également celui du peuple pour parachever ce chantier qui doit être au cœur des prochaines campagnes électorales. Si on ne prend garde, le foncier sera le détonateur d’une crise plus cruelle que celle que nous vivons aujourd’hui car mettra face à face les riches contre les pauvres. Et personne ne pourra prévoir aujourd’hui où ça pourrait nous mener.
GUILLAUME DIALLO
Paris le 21 Juin 2016
Diasporaction.fr