La deuxième réunion d’urgence de la Commission chargée de la problématique de carte NINA, tenue le mardi dernier sous l’autorité du Premier ministre, Moctar Ouane, à la primature, a décidé de procéder très rapidement à l’enrôlement des compatriotes au Mali et dans des missions diplomatiques et consulaires de certains pays à concentration malienne.
Autour du Premier ministre, la Commission réunit les ministres de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, de la Sécurité et de la Protection civile et celui des Maliens de l’extérieur et de l’Intégration africaine.
La Commission a été mise en place afin que le gouvernement prenne très rapidement des mesures urgentes pour régler le problème de la carte NINA au niveau des maliens de l’intérieur et de l’extérieur.
À sa sortie de la réunion, le ministre des Maliens de l’extérieur et de l’Intégration africaine, Alhamdou Ag Ilyène, a déclaré à la presse que la rencontre a abouti à la prise de décisions très importantes pour avancer dans la voie de la résolution des problèmes posés aux compatriotes de l’intérieur et de l’extérieur en ce qui concerne la carte NINA.
«Très prochainement des missions vont être envoyées pour régulariser tous les compatriotes qui sont au niveau des grandes concentrations des maliens à l’extérieur», a annoncé Alhamdou Ag Ilyène.
Selon ses explications, le souci de la carte NINA sera définitivement derrière nous.
C’est au ministère de l’Administration territoriale et de Décentralisation, assurant la tutelle, de choisir les pays.
Le secrétaire général dudit département, Adama Sissouma, a révélé que le Premier ministre a donné instruction d’envoyer d’urgence des équipes d’appui à l’enrôlement dans les missions diplomatiques et consulaires.
« Dans un premier temps on s’attaquera à cela dans les missions de la France, de l’Italie, de l’Espagne mais aussi en Côte d’Ivoire», a précisé Adama Sissouma qui détaillera que les opérations d’enrôlement ne concernent pas uniquement les capitales de ces pays d’accueil.
«Quand je parle de la Côte d’Ivoire par exemple, il ne s’agit pas seulement d’Abidjan.
Nous enverrons au moins deux équipes : une à Abidjan et une à Bouaké.
Ça va être la même chose à Paris, à Marseille et à Lyon », a-t-il clarifié.
Selon lui, les dispositions sont en train d’être prises pour que les missions arrivent les semaines prochaines dans ces missions diplomatiques et consulaires.
Car, souligner a-t-il, il s’agit de soulager les maliens de l’extérieur dans l’obtention des fiches descriptibles NINA qui sont les supports indispensables pour toute pièce d’identité.
Ces missions prendront le temps nécessaire pour enrôler le maximum de personnes parce que la Commission a étudié la problématique de l’agenda des maliens de l’extérieur.
Du fait que certains sont très éloignés et d’autres confrontés aux obligations professionnelles les empêchant de faire des mouvements à tout instant.
« Donc nous prendrons le temps pour vraiment enrôler le maximum dans ces localités évoquées », a signalé le secrétaire général du ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation.
Outre, ces opérations d’enrôlement concerneront les maliens de l’intérieur.
D’après Adama Sissouma, cela est essentiel parce qu’il y a beaucoup de maliens qui ne sont pas dans la base de données Ravec (Recensement administratif à vocation d’état civil).
Aussi, certains n’ont pas les données biométriques capturées.
« Vous savez c’est aussi une opération d’état civil en quelque sorte qui est un droit reconnu par l’État du Mali à travers, en particulier, le Premier ministre qui se dit engager à faire des efforts nécessaires pour atteindre cet objectif », a-t-il soutenu.
Oumar Diakité
Source: Lessormali