Carburant en rupture à Gao : le gouvernement face à une crise urgente

Depuis le 13 avril 2025, la ville de Gao, au nord du Mali, est confrontée à une grave crise de carburant. Les files d’attente s’allongent devant les stations-service, tandis que les prix s’envolent, atteignant jusqu’à 2000 FCFA le litre d’essence. Le boycott des distributeurs informels a mis en évidence la vulnérabilité du système d’approvisionnement local, provoquant une véritable paralysie économique et sociale.

Dans ce climat tendu, l’Union Régionale des Travailleurs de Gao dénonce un « désordre économique généralisé » et l’inaction des autorités. La flambée des prix du carburant entraîne une hausse généralisée des coûts de la vie, affectant l’accès aux denrées, à l’eau et à l’électricité.

En réaction, le ministre de l’Industrie et du Commerce, Moussa Alassane Diallo, a convoqué une réunion d’urgence avec les acteurs du secteur pour élaborer un plan d’approvisionnement spécifique au nord du pays. Parmi les mesures envisagées : un recensement des fournisseurs, une estimation des besoins à six mois, et une coordination avec les forces de sécurité pour sécuriser les corridors de transport.

Cette crise survient dans un contexte diplomatique tendu, notamment après un incident aérien impliquant l’Algérie. Gao, maillon stratégique de la logistique nationale, devient le symbole d’une urgence qui dépasse les enjeux économiques : c’est toute la stabilité sociale qui est en jeu.

Face à l’inaction perçue, la population réclame des solutions concrètes. L’énergie, plus que jamais, est devenue une question de survie.