En avouant son incapacité à fournir une date précise pour l’effectivité du cantonnement, le nouveau patron de la Minusma étale le dysfonctionnent qui entoure le processus dont le manque de financement.
Dans une récente sortie médiatique, un haut responsable de la Minusma avait imputé le retard du cantonnement des ex-rebelles aux groupes signataires. En l’absence d’une liste complète de leurs combattants, la Minusma dira que le processus de cantonnement ne pourra pas être mené.
Pourtant, nos sources font remarquer qu’en dehors de cet aspect sur lequel la Minusma se focalise pour justifier le retard du cantonnement, d’autres problèmes persistent. Il nous est revenu que sur les lieux de cantonnement, toutes les conditions ne sont pas réunies pour accueillir les ex-combattants.
En visite sur le terrain, lundi dernier, le ministre de la Défense et des Anciens combattants s’est intéressé à la question du cantonnement. Et du coup, Tiéman Hubert Coulibaly avait trouvé la bonne formule. Le constat est que dans les camps de cantonnement, il manque toutes les commodités, notamment des vivres. Sur place, il avait annoncé que le gouvernement va se charger de fournir la nourriture et autres besoins pour faciliter le cantonnement. Ce qui pose la problématique de qui pour financer le cantonnement.
En somme, la Minusma, la médiation et autres partenaires du Mali trainent les pieds pour mettre la main à la poche. Du côté des groupes signataires, on répond que la question de liste n’a jamais constitué un problème mais ils s’interrogent sur la sincérité des partenaires du processus de paix.
Alpha Mahamane Cissé