Barakum Poids et carrure !
À la suite de la CEMAC, la CEEAC vient d’adresser officiellement, hier, son soutien à la candidature du Tchad pour la présidence de la Banque Africaine de Développement (BAD). C’est logique ! C’est aussi, logique et légitime que l’Afrique de l’Ouest ou toute autre sous-région du continent soutienne un autre candidat. Ce qui serait légitime illogique est qu’un pays comme le Mali, pour lequel les tchadiens donnent, en ce moment même, de leur vie pour la survie, présente et maintienne un candidat, jusqu’au bout, pour un poste convoité par le Tchad.
Il y a encore du temps qu’il se retire. Dans tous les cas, le Tchad en tirera les leçons, mais sans y intégrer son intervention militaire au Mali en objet de marchandage. Cela devrait plutôt être une occasion, pour les Maliens, d’adresser, par dignité africaine, un clin-d’œil aux tchadiens qui luttent encore pour l’existence de leur Etat face à la poussée terroriste, au prix du sacrifice suprême.
Ils ne sont, cependant, pas obligés de le faire. Ce n’est pas, aussi, le Mali seul qui fera ou ne fera pas du candidat du Tchad le président de la BAD. Le Tchad en a le poids international et son candidat, qui a gravi les échelons, pendant prés de 30 ans à la BAD, jusqu’au poste de vice-président, en a la carrure !
Source: Le Républicain-Mali 28/05/2015