En 2003, il devient conseiller technique au ministère des Domaines de l’Etat et des Affaires Foncières. En 2006, on le retrouve coordonnateur de la Cellule chargée de la confection du cadastre de Bamako et environs. Le 3 octobre 2007, il est nommé ministre de l’Agriculture dans le premier gouvernement de Modibo Sidibé. Le 9 avril 2009, il devient ministre de l’Environnement et de l’Assainissement dans le gouvernement de Modibo Sidibé-II. Le 3 avril 2011, il conserve son poste dans le gouvernement de Cissé Mariam Kaïdama Sidibé. Son histoire avec l’Adéma est marquée à son début par une sorte de manque de reconnaissance de l’homme envers un parti qui a guidé ses premiers pas dans le paysage politique.
Tenez : il milite au sein de l’Alliance pour la démocratie au Mali/Parti africain pour la solidarité et la justice (Adéma/PASJ) et est élu député de 1992 à 1997 à Bougouni où il milite. L’homme n’avait que 33 ans. Et cerise sur le gâteau, il devient premier président du groupe parlementaire Adéma. Le parti venait de le mettre sur orbite et par la même occasion matérialisait la politique de promotion des jeunes qu’il incarne. Mais curieusement, en 1994, Tiémoko Sangaré abandonne cette prestigieuse responsabilité pour rejoindre le Mouvement pour l’indépendance, la renaissance et l’intégration africaine (Miria) que venait de porter sur ses fonts baptismaux Mamadou Lamine Traoré, vice-président de l’Adéma en son temps qui n’a pas apprécié le fait qu’IBK, alors Premier ministre, ait été porté à la tête de la Ruche. Mamadou Lamine Traoré se croyait le mieux placé pour cette responsabilité étant entendu qu’il est père fondateur de l’Adéma.
Si la raison paraissait légitime pour Mamadou Lamine Traoré lequel menait une guerre de leadership, par contre le cas de Tiémoko Sangaré était incompréhensible eu égard à la grande confiance que le parti avait placée en lui à travers sa présidence de son groupe parlementaire. Le secrétariat exécutif national du nouveau parti comprend 23 membres dont plusieurs anciens responsables de l’Adéma/PASJ comme Mohamedou Dicko, ancien secrétaire politique, Tiémoko Sangaré, ancien président du groupe parlementaire, Samba Sidibé, ancien ministre de l’Equipement et sept députés. Au Miria, Tiémoko Sangaré occupe les fonctions de 1er secrétaire administratif. Le Miria se positionne dans l’opposition à la politique menée par le président Alpha Oumar Konaré et le gouvernement. Il leur reproche de ne pas avoir fait les changements nécessaires par rapport à la politique de Moussa Traoré, notamment dans les domaines de l’éducation, de la santé ou de l’administration.
Le Miria boycotte les élections législatives et présidentielle de 1997. Après des péripéties et vu que l’horizon n’était pas aussi dégagé, Tiémoko Sangaré et autres Mohamedou se résolvent à revenir à l’Adéma/PASJ. M. Sangaré devient secrétaire général adjoint en janvier 2004. Il semble que l’aventure du Miria ne lui a pas porté bonheur et l’homme était heureux de se voir accueilli de la plus belle manière après une si longue absence, surtout lorsqu’on est bombardé secrétaire général adjoint du plus grand parti du pays ! Et depuis il n’a fait qu’enchaîner les promotions grâce à son parti. Ministre d’ATT depuis 2007 jusqu’à 2012, Tiémoko Sangaré sera élu 3e vice-président de la Ruche à l’occasion de son congrès ordinaire de 2008.
Candidat à la candidature de l’Adéma à la présidentielle de juillet 2013, même s’il n’accède pas à cette couronne Tiémoko Sangaré ne doit pas rougir les yeux. Il a plus gagné du parti que beaucoup d’autres. D’ailleurs, lors de la présidentielle avortée de 2012, des soupçons de trahison pesaient sur lui. Il était accusé d’être en train de rouler pour le candidat indépendant, Modibo Sidibé. Pourra-t-il néanmoins l’emporter ? Wait and see !
Abdoulaye Diakité
L’ Indicateur Du Renouveau 2013-03-28 14:35:27