« Si l’on prête attention au football au jour d’aujourd’hui, on remarque que l’Afrique de l’Ouest est l’endroit d’Afrique qui domine le football », a dit Lambert Feh Kesse, président du Comité national de pilotage de la candidature ivoirienne. « Aussi, il est juste de récompenser cet état de fait », a-t-il ajouté, alors que le pays n’a plus organisé le tournoi depuis 1984.
Le Cameroun est également le grand vainqueur de cette annonce qui a été faite à Addis Abeba, au siège de l’Union africaine (UA), par Issa Hayatou, président de la Confédération africaine de football (CAF). « Il faut remonter à 1972 pour retrouver date de la dernière organisation de la CAN au Cameroun », a rappelé Adoum Garoua, ministre camerounais des sports. « Vous pouvez ainsi imaginer l’importance de la nouvelle pour les habitants », a-t-il ajouté.
L’annonce du pays organisateur de la CAN-2023 a constitué une surprise car la CAF devait seulement effectuer des annonces pour les éditions 2019 et 2021. D’autant que la Guinée est durement touchée par le virus Ebola. « Nous avons fait une bonne présentation à la CAF », a expliqué le ministre guinéen des télécommunications Oye Guilavogui. « Certes, Ebola constitue actuellement un véritable défi pour le pays mais nous allons avoir beaucoup de temps d’ici 2023 pour organiser la compétition ».
L’Algérie et la Zambie étaient les autres candidats à ces éditions de la CAN et n’ont donc pas été choisis par les quatorze membres du comité exécutif de la CAF qui ont pris part au vote. Mais la CAF est aussi à la recherche d’un pays d’accueil pour l’édition 2017, initialement attribuée à la Libye. Tripoli s’est désisté en raison des troubles qui agitent régulièrement le pays.
L’Algérie, qui a accueilli la compétition pour la dernière fois en 1990, a déjà fait part de son intérêt pour 2017. La prochaine édition de la CAN aura lieu au Maroc en janvier et février prochains. La dernière édition, disputée en Afrique du Sud en 2013, a été remportée par le Nigeria.
Jeune Afrique