Après les préliminaires, 28 nations sont désormais en lice pour la phase finale. Ces sélections ont été reparties en 7 groupes de 4 et dans chaque poule les équipes s’affronteront en aller-retour suivant une formule championnat entre le 5 septembre et le 19 novembre, soit six journées de débats. Les deux premiers de chaque groupe et le meilleur troisième de l’ensemble des poules se qualifieront pour la CAN. Le Mali est logé dans la poule B qui comprend également l’Ethiopie, l’Algérie et le Malawi. Justement, c’est contre les Flammes (surnom de la sélection malawite) que les Aigles débuteront le marathon des éliminatoires. Ce sera le 6 septembre au stade du 26 Mars et 4 jours plus tard c’est-à-dire le 10 septembre, le capitaine Seydou Keïta «Seydoublen» et ses coéquipiers rendront visite à une vielle connaissance du Mali, l’Algérie. Pour rappel, Maliens et Algériens étaient dans la même poule lors des éliminatoires de la dernière Coupe du monde, Brésil 2014. Au match aller délocalisé au Burkina Faso, les nôtres se sont imposés 2-1, avant de plier 1-0 au retour à Blida. Après l’Algérie, les Aigles se déplaceront en Ethiopie pour la troisième et dernière journée de la phase aller (10-11 octobre). Et lors de la première journée de la phase retour, les protégés de Henry Kasperczak affronteront les mêmes Ethiopiens mais cette fois au stade du 26 Mars (15 octobre). Un mois plus tard (entre le 14 et 15 novembre), la sélection nationale ira au Malawi pour affronter les Flammes, avant de boucler la boucle le 19 novembre à domicile contre l’Algérie. Le premier regroupement des Aigles au Centre d’entraînement pour sportif d’élite de Kabala est prévu le 1er septembre. Du côté de la FEMAFOOT, on attend l’arrivée de quelques nouveaux joueurs pour renforcer le groupe du sélectionneur Henri Kasperczak. Parmi ces joueurs figure notamment le jeune attaquant du Stade Malherbe de Caen (France, Ligue 1) N’Golo Kanté. Né le 29 mars 1991 dans le 10è arrondissement de Paris, N’Golo Kanté a commencé sa carrière à Suresnes, où il surclasse toutes les catégories d’âge. Lors de sa dernière saison en PH, il inscrit une dizaine de buts. Repéré par l’US Boulogne, il signe un contrat amateur en 2010 et joue alors dans l’équipe B, en CFA 2. Lors de la relégation de l’équipe première en National en 2012, N’Golo Kanté s’y impose comme titulaire indiscutable au milieu de terrain. Supervisé par de nombreux clubs professionnels français et étrangers (dont Newcastle), Le Franco-Malien s’engage en juin 2013 pour une durée de 3 ans avec le Stade Malherbe Caen, en Ligue 2. Comme il fallait s’y attendre, le jeune attaquant s’impose immédiatement comme une pièce maîtresse du milieu de terrain caennais, au point d’être nommé dans l’équipe-type de Ligue 2 lors de la cérémonie des trophées UNFP en fin de saison. Et pour sa première apparition en Ligue 1 la semaine dernière, N’Golo Kanté a encore crevé l’écran en marquant son premier but face à l’Évian Thonon Gaillard. Courtisé également par la France, le Franco-Malien n’a pas confirmé sa participation au prochain match des Aigles, mais selon le premier vice-président de la FEMAFOOT chargé de la sélection nationale, Boukary Sidibé «Kolon», les contacts sont très avancés avec le jeune attaquant du SM Caen et ce dernier pourrait bien honorer sa première sélection avec le Mali, le 6 septembre contre le Malawi. Un autre Franco-Malien est dans le viseur de la Fédération malienne de football : Djibril Sidibé sociétaire de Lille et qu’il ne faut pas confondre avec l’ancien milieu de terrain des Aigles, Djibril Sidibé «Djiby». Djibril Sidibé dont il s’agit évolue au poste de défenseur et est né le 29 juillet 1992 à Troyes en France où il débute sa carrière à l’âge de huit ans à l’ES Troyes AC. Milieu défensif au départ, il recule et commence à jouer en défense précisément au poste d’arrière latéral droit. Le 18 octobre 2009, Djibril Sidibé participe à son premier match en professionnel lors du match comptant pour le cinquième tour de la Coupe de France face à Sézanne (victoire 0-4). Il prend part à sa première rencontre de National face à l’AS Moulins le 19 mars 2012. La saison suivante, l’ESTAC est promu en Ligue 2 et le Franco-Malien évolue à six reprises en équipe première. Logiquement, le jeune défenseur signe son premier contrat professionnel en février 2013. Mais auparavant, Djibril Sidibé avait été convoqué en équipe de France des moins de 20 ans. Outre ces deux joueurs dont la venue reste à confirmer, on peut citer Bakary Sacko qui a déjà enfilé le maillot national, mais qui n’a jamais évolué devant le public malien. Ce sera chose faite le 6 septembre et tous les supporters piaffent d’impatience de voir ce milieu de terrain pétri de talent et qui s’affirme déjà comme le nouveau parton de la sélection nationale. A la pointe de l’attaque on retrouvera probablement Cheick Tidiane Diabaté blessé à l’inter saison, mais qui a signé son retour la semaine dernière en inscrivant l’unique but de Bordeaux face à Montpellier (1ère journée de la Ligue1).
L. M. DIABY
LE CALENDRIER DU GROUPE B
1re journée : (5-6 septembre 2014)
Mali-Malawi Ethiopie-Algérie
2è journée : (9-10 septembre 2014)
Algérie-Mali Malawi-Ethiopie
3è journée : (10–11 octobre 2014)
Ethiopie-Mali Malawi-Algérie
4è journée : (15 octobre 2014)
Mali-Ethiopie Algérie-Malawi
5è journée : (14-15 novembre 2014)
Malawi-Mali Algérie-Ethiopie
6è journée : (19 novembre 2014)
Mali-Algérie Ethiopie-Malawi
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Stage de formation de beach soccer : EN ATTENDANT LA CAN ET LE MONDIAL
La Coupe d’Afrique des nations de beach soccer aura lieu en 2015 aux Seychelles. La compétition est qualificative pour la coupe du monde également prévue en 2015 au Portugal. Les deux premiers pays sont qualifiés pour le tournoi mondial. Le Mali fait partie des pays qui se sont engagés pour la CAN, mais pour l’heure, le beach soccer est totalement inconnu du monde sportif malien et notre pays ne dispose pas de sélection nationale dans cette discipline. C’est justement pour combler ce vide et préparer la prochaine CAN que la Fédération malienne de football (FEMAFOOT) organise, depuis lundi un stage de formation des entraîneurs de beach soccer. Ce stage, dirigé par l’instructeur FIFA de beach soccer, le Français Claude Barrabé, se déroule au stade du 26 Mars et regroupe une trentaine de techniciens issus des ligues et des clubs de première division. Parmi les stagiaires, on note la présence des techniciens de football mais aussi d’anciens joueurs dont Bakary Coulibaly et Youssouf Doumbia. La session qui doit durer cinq jours est axée sur des sujets comme les lois du beach soccer, la technique des joueurs, la technique des gardiens de but, la tactique défensive et offensive, le coup franc, la préparation physique. La cérémonie d’ouverture du stage s’est déroulée en présence du 3è vice président de la Fédération malienne de football, Kassim Couliaby «Yambox», de l’instructeur FIFA de beach soccer, le Français Claude Barrabé, du président de la commission centrale du futsal et du beach soccer, Sékou Masasiré Sylla et du directeur technique national, Mohamed Magassouba. Pour le président de la Commission centrale du futsal et du beach soccer, Sékou Massiré Sylla, cette session marque le début d’une nouvelle aventure pour le monde sportif malien en général et les amateurs de beach soccer en particulier. «Ce matin (lundi, ndlr), c’est le départ d’une aventure qui sera une aventure de joie, de passion, de la construction du bien-être des sportifs et de tous les adhérents au beach soccer. Nous allons travailler d’arrache-pied pour que le Mali soit vite visible dans les compétitions internationales», dira le premier responsable de la commission centrale du futsal et du beach soccer de la FEMAFOOT. A l’instar de Sékou Massiré Sylla, le 3è vice président de la fédération, Kassim Coulibaly «Yambox» insistera également sur l’importance de cette première session pour notre pays et la nécessité pour les stagiaires de rester concentrés pendant toute la durée de la formation. «La concentration, la ponctualité, la discipline et la rigueur dans le travail doivent être les maîtres mots et cela que vous soyez dans la salle pour les cours théoriques ou sur le terrain pour les séances pratiques. Je suis sûr que nous aurons un résultat positif à l’issue de cette session», commentera Yambox. Quant à l’instructeur FIFA, Claude Barrabé, il rappellera que le beach soccer n’est pas un sport de plage, contrairement à ce que pensent de nombreuses personnes. «Le beach soccer est un sport qui se pratique sur le sable. Le Mali a un beau fleuve qui est le Niger, c’est donc bien possible de pratiquer le beach soccer ici», dira le technicien français. Le beach soccer est un sport qui s’apparente au football et qui se pratique sur le sable. Il met aux prises deux équipes de cinq joueurs dont un gardien de but. Sur la feuille de match il doit avoir 10 joueurs dont deux gardiens. Le nombre de remplacements est illimité et les changements peuvent s’opérer à tout moment. Au beach soccer, les chaussures sont interdites. Le terrain mesure 36 mètres de longueur sur 26 mètres de large avec trois zones : une zone défensive, une zone centrale et une zone de gardien de but. La partie se dispute en trois fois douze minutes. Le chronomètre est arrêté à chaque faute, blessure ou but. Il y a toujours un vainqueur, déterminé si nécessaire à l’aide d’une prolongation de trois minutes, puis d’une séance de tirs au but qui s’arrête dès qu’une équipe prend l’avantage sur l’autre. Les règles du beach soccer favorisent un jeu rapide et fluide; il est interdit de bloquer la balle en faisant obstruction avec ses bras pour essayer de gagner du temps, de garder la balle dans sa surface de réparation pendant plus de cinq secondes sans opposition, de toucher un adversaire avant de lui prendre la balle, et de tacler. À la différence du football, tous les coups francs peuvent amener à une frappe directe et les touches peuvent être effectuées au pied ou à la main. Au total il y a 20 lois au beach soccer qui sont inspirées du football et régies par la Beach soccer worldwide (BSWW).
L. M. D.
(L’Essor 13/08/14)