Ils sont restés trois fois au pied du podium: quatrième en 1994, 2002 et 2004. Et ont été éliminés deux fois en matches de poule (2008 et 2010).
Quatre victoires (contre la Guinée, le Botswana, le Gabon, le Ghana), deux défaites (contre la Côte d’Ivoire et le Ghana), six buts marqués et quatre buts encaissés. Tel est le bilan du sélectionneur national des Aigles du Mali et ses poulains à la Can 2012 (Gabon Guinée Equatoriale). Vu ce parcours qui les a classés dans le tiercé, l’on dira sans risque de se tromper, que Cédric Kanté et ses coéquipiers ont fait un parcours honorable.
Cela pour plusieurs raisons. Primo, les Aigles n’avaient pas trop la confiance de leurs fans et du peuple. L’illustration. La boude du public sportif malien au match de soutien organisé par les autorités à leur endroit au Stade du 26 Mars de Yirimadio à la veille de leur départ à Lomé. Secundo, ils étaient cités dans la catégorie des outsiders dans les pronostics du milieu sportif. Troisième raison, leur faible des outsiders dans les pronostics du milieu sportif. Troisième raison, leur faible préparation surtout avec des équipes de grande envergure. Quatrièmement, la cascade de blessures de certains joueurs auxquels tout le monde s’attendait qui a émaillé cette formation.
Equipe à majorité composée de jeunes avec moins d’expérience, ils ont pu se donner un système de jeu pour imprimer leur marque dans cette Can de Franceville à Malabo en passant par Libreville. S’ils ont débuté avec difficulté la compétition (matches de poule), ils l’ont terminé tout de même avec la tête haute en gagnant avec brio contre les Panthères du Gabon, en s’inclinant avec honneur contre la Côte d’Ivoire et en prenant leur revanche sur le Ghana qui les avaient battus en match de groupe. Cela malgré les blessures que connaissait l’équipe. Ce parcours remarquable de cette jeune équipe des Aigles, obtenue avec engagement, détermination et courage, peut donner de l’espoir au peuple malien pour les Can 2013, 2015 et même 2017. Mais, elle ne pourra faire parler d’elle, si elle n’est pas suivie pour que la cohésion, l’automatisme restent.
Ce succès d’Alain Giresse et ses joueurs n’est pas un fait du hasard aussi. Tout au long de la compétition, la bonne ambiance, le bon climat d’entente entre les joueurs eux-mêmes d’abord, et entre eux et le coach et les autres membres du staff technique, était beau à voir. Ce qui dénotait de l’entente dans le groupe et de la similitude des objectifs, ambitions. Venu à la tête de la sélection nationale après sa déroute en Angola 2010, Giresse a rempli sa part de contrat.
Car, il lui était assigné d’abord, de faire qualifier les Aigles à la Can. Bien que cela a été fait sur le fil du rasoir, ça été fait quand même. Ensuite, il lui était demandé de faire passer les Aigles au premier tour. But atteint et même dépassé. Car, il est parvenu à conduire le bateau Aigles à la troisième position. Il peut être remercié par les dirigeants sportifs maliens. Mais pour le remplacer, ils doivent porter leur choix sur un autre qui peut créer une bonne atmosphère au sein de l’équipe. Chose capitale dans la réussite d’une formation. Ce qui est capital pour que l’équipe aille plus loin encore ou de l’avant. A défaut, pourquoi de ne pas le maintenir pour qu’il poursuive l’œuvre entamée ? Surtout à quelques mois encore de la reprise des éliminatoires de la Can 2013 qui se jouera en Afrique du Sud.
Hadama B. Fofana, envoyé spécial
Le Républicain Mali 14/02/2012