CAMPAGNE PRESIDENTIELLE Des villages de Ségou peu mobilisés


Le sort en est déjà jeté depuis le dimanche 7 juillet 2013. Les mouvements des différents candidats, comme à l’accoutumée, sont dirigés vers les grandes agglomérations.
Ainsi des villes comme Mopti, Sikasso, Kayes et Bamako ont été ciblées pour le lancement de la campagne de la présidentielle du 28 juillet prochain. Ces villes ont un poids électoral très important aux yeux des candidats, ce qui, d’ailleurs, motive leur choix de lancer leur campagne dans les villes.

Certes les villes ont une importance considérable pour l’élection du président de la République, mais il faut reconnaître aussi que les ruraux ont un poids électoral non négligeable. Malgré cette importance, ils semblent peu motivés pour le scrutin du 28 juillet prochain qui, pour beaucoup de Maliens, ne sera pas comme les précédentes élections présidentielles où le choix était « imposé ».

Dans un premier temps, la campagne électorale coïncide avec l’hivernage, où les travaux champêtres priment. Dans un second temps, ils nourrissent toujours cette idée que le président de la République serait le « choix de la France » mais aussi ils ont un problème de crédibilité même des candidats.

Le vrai problème que les candidats vont affronter lors de leur déplacement dans les zones rurales, plus précisément à Ségou où nous avons été témoin du peu d’importance qu’ils accordent à la rencontre des candidats, serait l’absence des foules.

A les en croire, les candidats ne vont prononcer que des discours anciens. Donc laisser son champ pour venir écouter les même propos ne serait qu’une perte de temps. C’est ce constat qu’on a pu faire dans les villages comme M’Péba, Koukoun, Banankoro, Nérékoro et Bapho.
« A quoi sert-il d’aller écouter les même discours, si on a mieux à faire ? Ces candidats ne vont rien dire de nouveau. Nous avons encore en mémoire des promesses qu’ils avaient tenues, mais rien n’a été fait jusqu’ici.

Donc on ne voit pas l’intérêt d’aller écouter ces même gens. Notre préoccupation première pour le moment, c’est nos champs et aller voter le jour du scrutin. Je ne crois que nous avons beaucoup de temps à leur accorder », explique Drissa Diarra, leader du Ton villageois de Bapho.

Malgré tout, les gens sont prêts à aller voter le jour du scrutin pour accomplir leur devoir civique.

Youssouf Coulibaly

lerepublicain mali 2013-07-19 07:53:12