Pour la septième fois consécutive, le ministère de la Santé en collaboration avec l’ensemble de ses partenaires dont l’AMPPF, procédera ce lundi 9 mai 2011 à Kati au lancement officiel de la campagne nationale en faveur de la planification familiale. Le thème de cette édition est : « espacement des naissances : un moyen efficace pour une bonne santé et une meilleure éducation ». L’objectif visé à travers cette campagne de sensibilisation, dira le coordinateur Mountaga Touré, est de contribuer efficacement à améliorer l’utilisation des services de planning familial par les communautés en vue d’une réduction de la mortalité maternelle, néonatale et infantile conformément aux objectifs du millénaire pour le développement.
En effet, selon l’Enquête démographique et de Santé réalisée en 2006, l’indice synthétique de fécondité au Mali est de 6,6 enfants par femme, et le taux d’accroissement de la population est estimé à 3% par an. La mortalité infantile est de 96 pour 1.000 naissances vivantes, et la mortalité maternelle indique 464 décès pour 100.000 naissances vivantes. Si la prévalence contraceptive est de 6,9%, les besoins non satisfaits de planification familiale quant à eux sont de 31,2%.
Il est également établi que le risque de mortalité infantile, varie fortement en fonction de l’intervalle qui sépare deux grossesses consécutives. Lorsque cet intervalle est inférieur à deux ans, presque 1 enfant sur 5 meurt avant son premier anniversaire. Et quand cet intervalle passe de 3 à 4 ans ou plus entre les grossesses, la mortalité infantile chute de 71 à 61 pour 1.000 naissances vivantes ; soit 20 fois moins que si les grossesses sont rapprochées. Aussi, les enfants issus de mères très jeunes, de grossesses tardives ou nés après le 6e enfant, ont des risques de mortalité largement supérieurs aux autres enfants.
A.B.D
L’ Indicateur Renouveau 09/05/2011