Pour le président du mouvement les « Sofas de la République », Mohamed Bathily, ce système remonte aux premières heures du régime démocratique parce que l‘idéologie issue de la révolution de 1991 a été extravertie par ses propres initiateurs. « De la base au sommet, tout le monde a adopté le profit. C’est pourquoi nous n’avons pas peur de voler, mentir ni prendre les billets de 2000 F CFA pour faire élire quelqu’un qui n’a aucune légitimité », explique notre interlocuteur.
« Cette situation interpelle les citoyens, à amorcer le processus de changement, en choisissant les candidats en fonction de leur projet de société. Nous sommes à la base de tout. Il faut qu’on ait une mentalité de gagnant, de citoyen pour développer le pays », propose Mohamed Bathily.
« Les élections de la deuxième décennie de la démocratie ne représentaient pas la réalité de la volonté de la population. Ce qui a fait que le taux a été toujours en-dessous des 50 %. On est allé avec une démocratie de façade. Et c’est au peuple de prendre conscience de la réalité du jeu politique », analyse le président de la Génération malienne consciente (Gémaco), Cheick Oumar Diallo.
Il poursuit que l’élection du 7 juillet 2013 comporte un enjeu de taille. Il s’agit d’installer un régime répondant aux critères de légitimité. C’est pourquoi, dit-il, le peuple doit s’intéresser aux enjeux du vote et la notion de gouvernance. « Parce que notre avenir est hypothéqué et il n’y a point de perspective sans une prise de conscience ».
Nabila Ibrahima Sogoba
L’ Indicateur Du Renouveau 2013-05-10 22:29:13