L’évènement s’est déroulé en présence des ambassadeurs des pays contributeurs du Fonds mondial dont le tout nouvel Ambassadeur des Etats Unis d’Amérique au Mali, Paul A. Folmsbee, le 5ème adjoint au Maire de la Commune I, Afa Z. Doumbia, etc. Le ton de la campagne a été donné avec la remise symbolique de dix Mild à dix chefs de famille par les autorités présentes. L’adjoint au Maire de la Commune I a invité les populations à s’approprier des Mild, surtout les femmes enceintes et les enfants qui sont plus touchés par le paludisme.
Pour Paul A. Folmsbee, la campagne de distribution à Bamako contribuera à la réduction du taux de mortalité des enfants. Il a invité toutes les organisations (pays donateurs, acteurs au développement) à consolider et renforcer leurs efforts dans la lutte contre le paludisme. Car, a-t-il ajouté, il n’y a point de développement sans bonne santé. Selon le ministre de la Santé et de l’Hygiène Publique, malgré les efforts déployés par le gouvernement avec l’appui des partenaires, le paludisme représente encore 40% des motifs de consultation sanitaires publique et communautaire.
Même si les tendances de la mortalité infantile sont à la baisse, le paludisme demeure la première cause de décès des enfants de moins de 5 ans avec 67,28%. «Il est la cause d’un taux élevé d’anémie chez les enfants et les femmes enceintes et d’un fort taux d’absentéisme scolaire, des avortements spontanés, le faible poids à la naissance et les cas de mort néonatale», a dit Ousmane Koné. Selon l’enquête démographique et de santé 2012-2013, révèle le ministre Ousmane Koné, la possession des moustiquaires imprégnées d’insecticide par ménage, est estimée à 84,40% et le taux d’utilisation à 67% pour les enfants de moins de 5 ans, 72% pour les femmes enceintes et 65% pour la population générale.
«Ces résultats encourageants doivent être préservés et renforcés par la poursuite des distributions gratuites, jusqu’à ce que l’utilisation de la moustiquaire devienne une pratique irréversible au sein des communautés», déclare le ministre.
Soulignons que le lancement de la campagne de Mild a été précédé par une conférence de presse de lancement 4 juin par le Programme national de lutte contre paludisme (Pnlp) et ses partenaires de Psi-Mali, PMI (Initiative présidentielle américaine de lutte contre le paludisme). Et la campagne de Bamako vient après celles de Sikasso et Ségou en 2011; Mopti en 2012-2013; Kayes, Koulikoro, et deux districts de Mopti en 2014.
Hadama B. Fofana
Source: Le Républicain-Mali 08/06/2015