« Conformément à notre but de contribuer à l’amélioration durable de la sécurité alimentaire et l’augmentation des revenus des ménages dans les villages d’intervention, la Fondation Aga Khan ne pouvait pas être insensible aux difficultés des paysans riziculteurs qui n’ont pratiquement pu récolter grande chose à l’issue de la campagne agricole 2011-2012. Nous avons décidé de mettre à la disposition de 5942 agriculteurs, une quantité de 47, 329 tonnes de semences améliorées de riz pour la campagne 2012-2013 », a déclaré Zana Koné, Directeur du Programme de développement coordonné de la Fondation Aga Khan dans la région de Mopti.
Dans le cadre d’une caravane de presse organisée du 17 au 21 septembre 2012, des journalistes ont sillonné certains villages des cercles de Mopti et de Djenné, zone d’intervention de la Fondation Aga Khan au Mali, pour apprécier les réalisations du Programme de développement coordonné. En plus d’avoir volé au secours des paysans producteurs de riz dans les casiers de Tongorongo, Pèrimpè, Soufroulaye, Sarémala, Torokoro, Kouna, Syn et Syndaga, avec 47, 329 tonnes de semences améliorées de riz pour la campagne 2012-2013, la Fondation Aga Khan a initié dans le casier rizicole de Kouna, un projet pilote de « rizipisciculture » ou association de la riziculture à la pisciculture.
Projet pilote de « rizipisciculture » à Kouna
Dantouma Sangaré, responsable chargé de l’agriculture au niveau de la Fondation Aga Khan à Mopti, a indiqué que le projet pilote de « rizipisciculture » a été initié par la Fondation Aga Khan, en collaboration avec le Centre régional de recherche agronomique de Mopti. Pour ce projet test, un champ de riz a été aménagé dans un casier où la maîtrise de l’eau est totale pour recevoir 2100 alevins de 30 grammes, en raison d’un alevin pour un mètre carré. Il dira que les carpes noires qui sont le type de poisson indiqué pour cette activité, parce que ne s’attaque pas au riz, atteindra 100 à 150 grammes à la fin de l’opération.
« L’avantage de la rizipisciculture est que un ajouté à un donne trois, pour la simple raison qu’à la fin de l’opération on a du poisson, le riz et la fertilisation grâce à la bouse de vache », a-t-il indiqué. Les journalistes se sont ensuite rendus dans le village de Madiama pour visiter le champ école paysanne sur la gestion intégré de striga et fertilité de sol. En réalité, dans les cercles de Mopti et Djenné, ce sont 38 champs écoles paysannes qui ont été initiés par la Fondation Aga Khan, parmi lesquels on dénombre 5 champs de formation de formateurs.
Dantouma Sangaré a indiqué que la stratégie consiste à faire voir aux paysans qu’en appliquant la culture alternée de rangées de mil et de niébé, associé à l’usage du gros plus, un produit qui contient une forte dose de potassium et de phosphore, l’on arrive à faire disparaître du champs le striga, au bout de quelques années et augmenter la production d’au moins 25%. « La Fondation Aga Khan est venue trouver que nous étions déjà des producteurs, mais nous souffrions énormément du fait du striga qui détruisait nos champs. L’arrivée de la Fondation Aga Khan fut pour nous une aubaine dans la lutte contre le striga », a indiqué Baba Confou, Président du Comité du champ école paysanne de Madiama.
Assane Koné
Le Républicain Mali 25/09/2012