Les surfaces emblavées dans la zone OHVN ont dépassé cette année les prévisions. De 19 000ha prévus, les paysans sont allés à 21 000ha. L’appel du président de la république à l’endroit des cotonculteurs, la subvention du prix des engrais, le relèvement du prix aux producteurs, le paiement des crédits internes des producteurs pour un plus de 3 milliards de FCFA, l’allègement du système de crédit, ont été entre autres des facteurs déterminants pour mobiliser le monde paysan. A titre d’exemples, selon nos sources, le président de l’APCAM, Bakary Togola, a fait 100ha de coton cette année sans compter les autres cultures. Tiacé Coulibaly dans le cercle de Kati, comme d’autres présidents d’union, a fait plus de 40 ha de coton, Adama Doumbia de Faraba (Bougouba) a fait 18ha de coton. Ce sont les trois grands cotonculteurs actuellement au Mali. C’est chez ce dernier d’abord que le ministre Agatham Ag Alassane s’était rendu.
M. Doumbia est un paysan qui a reçu à plusieurs reprises une médaille pour son rendement. Il dispose de 7 charrues et d’une dizaine de paires de bœufs, 02 semoirs, des motoculteurs. Le ministre a vivement félicité M. Doumbia pour cette volonté affichée d’honorer les engagements pris par les paysans afin de satisfaire la demande du président de la république mais aussi de l’application correcte des techniques culturales. Cependant, le ministre Aghatam a insisté sur la qualité de la production. Il a demandé à nos paysans de veiller sur la qualité depuis le semis jusqu’à la production. Les opérations post-récoltes sont importantes, a-t-il indiqué : Comment conditionner ? Comment protéger ? Il a demandé aux paysans de construire des hangars, des magasins pour leurs produits. Selon le ministre, nos commandes sont bloquées par le fait que les produits que nous amenons à la transformation ne sont pas de qualité.
« Ce n’est pas semer et récolter qui est important mais les opérations post-récoltes », a dit le ministre Ag Aghatam. Selon lui, le PAM a voulu acheté 1500 tonnes de maïs cette année avec le Mali pour la corne de l’Afrique mais a trouvé qu’une grande quantité de notre production est sale. Il dira aux paysans de ne plus faire le battage à même le sol car des usines font aujourd’hui des farines, des semoules de farine. Aussi, il leur a indiqué que la bonne qualité des céréales corrige l’aspect de malnutrition.
Il a félicité l’OHVN pour l’intensification des cultures, le recrutement des encadreurs, l’engagement des exploitants, le respect de l’engagement des producteurs dans la production des céréales. Il a rencontré à l’occasion les producteurs de bananes. Il a pris l’engagement de les aider pour bien écouler leurs produits afin qu’ils puissent en tirer plus de bénéfices. Après Bouboula, le ministre entend poursuivre sa mission dans cette zone OHVN mais cette fois-ci à Sirakorola dans la région de Koulikoro.
Fakara Fainké
Le Républicain 17/08/2011