Après le mot introductif du modérateur Nouhoun Keïta, l’honorable Mariko a regretté amèrement les événements douloureux qui se sont déroulés le week-end dernier au niveau du seuil de Talo dans le cercle de Bla. En effet, il n’a pas manqué de demander à l’assistance d’observer une minute de silence à la mémoire de Kassim Coulibaly.
S’efforçant de faire des commentaires sur ce conflit d’intérêt, le dépité SADI a dénoncé ce qu’il qualifie la dérive répressive du régime Amadou Toumani Touré autour du Barrage de Talo, occasionnant des blessés et mort d’homme. C’est sous ce choc que le Dr Oumar Mariko a fait étalage des arguments de l’opposition sur la mise en place de la CENI. Dans une déclaration retraçant le théâtre des calculs politiciens, il ressort que la CENI selon la loi N°06 -44/ du 04 septembre 2006 veille à la régularité des élections et du référendum à travers la supervision et le suivi de toutes les opérations électorales. Donc le mandat de la CENI est clair, car elle doit contrôler le gouvernement qui organise les élections et qui peut être tenté de favoriser ses partis alliés de la majorité au détriment des autres compétiteurs (partis de l’opposition).
Ainsi, cette mission de la CENI, logiquement, ne peut être remplie, objectivement, que par la société civile, qui joue à la fois un rôle d’arbitre et de contre pouvoir. La société civile ne peut être renforcée dans cette mission que par les formations politiques de l’opposition.
Pour nous partis de l’opposition, poursuit la déclaration, les arguments avancés par certaines formations politiques, qui interprètent de manière mécanique le principe de l’équité contenu dans la loi électorale, ne résistent a aucun examen sérieux. Ils ont manifesté leur mécontentement sur les «faux fuyants» de la majorité présidentielle qui, selon eux, a provoqué un déséquilibre très prononcé des forces. D’un côté, la majorité présidentielle qui dispose de moyens financiers et logistiques conséquents, une forte influence liée à la gestion du pouvoir et de l’autre l’opposition en position très défavorable, ne disposant pas de moyens financiers ni d’un véritable statut de l’opposition.
Pour eux, l’équité donc, doit intervenir pour assurer et garantir la crédibilité de notre système démocratique en introduisant, ainsi, le principe de la discrimination positive en faveur du plus faible pour réduire le déséquilibre des forces.
Pour toutes ces raisons, selon la déclaration, les partis politiques de l’opposition parlementaire et extra-parlementaire rejettent la répartition des sièges décidés de manière non consensuelle par les partis de la majorité à l’issue de la seule rencontre organisée au siège du gouvernorat, le vendredi 08 juillet 2011. Une deuxième rencontre était prévue pour le mercredi 13 juillet à 17 au même lieu entre l’opposition et la majorité pour un partage consensuel, mais, seuls les partis de l’opposition ont répondu à l’appel. Alors ayant constaté la carence du cadre de concertation entre les deux tendances, les partis de l’opposition en se référant à la loi électorale et à l’esprit de la CENI ont désigné, le vendredi 15 juillet (délai de rigueur), les 5 représentants de l’opposition devant siéger à la CENI.
Enfin, le Dr. Mariko et ses fidèles compagnons sollicitent l’implication du Ministre de l’Administration Territoriale et des Collectivités Locales pour régler la question en octroyant à l’opposition les 5 sièges qui, selon eux, lui reviennent de droit conformément à sa déclaration devant le cadre de concertation avec les partis politiques et à la télé de respecter cette fois la loi.
En attendant le recours devant les robeux, le Ministre Kaf doit faire preuve de sagacité en appliquant vertement la loi. Ceci est important pour les princes du jour lorsque le Dr Mariko a dit haut et fort qu’il n’y a point de querelles entre les partis politiques quant à la mise en place de la CENI. Au fait, il précise qu’il y a plutôt querelles entre le pouvoir et une partie de l’opposition.
M. Maïga
Le Scorpion 27/08/2011