CADRE POLITIQUE DE GESTION DE LA CRISE DU CENTRE: La quête de la synergie d’action nécessaire pour optimiser l’impact des actions en faveur des communautés

Véritable cadre d’échanges et de concertation entre l’Etat, les collectivités territoriales et les partenaires, la rencontre de coordination des acteurs nationaux et internationaux dans le domaine de la stabilisation et de la paix dans la 4e région s’est tenue le 19 janvier 2021 au gouvernorat de Ségou.

Cette rencontre vise à favoriser une synergie d’action nécessaire à l’optimisation de l’impact des actions menées en direction des communautés pour le retour de la paix et la stabilisation de la région. A noter que, depuis quelques années, la région de Ségou est en prise à une montée inquiétante des violences.

En effet, profitant des frustrations d’une partie des populations locales, la Katiba Macina (un groupe radical) s’est enraciné en semant la terreur par des attaques meurtrières contre les forces de défense nationales et les populations civiles.

«La dégradation générale de la sécurité s’est aussi traduite par l’érection de groupes d’auto-défense communautaires, le développement d’un banditisme de grand chemin et, fait plus préoccupant, par des conflits intercommunautaires qui chassent de chez elles des milliers de personnes, détruisent les moyens de subsistance et provoquent la généralisation de la famine dans la région de Ségou», a rappelé le Secrétaire permanent du Cadre politique de gestion de la crise du Centre, l’Ambassadeur Boubacar Gaoussou Diarra, à l’occasion de l’ouverture de la rencontre.

«Si l’attaque meurtrière de Sokolo, le 26 janvier 2020, a frappé les esprits et fait 20 morts parmi nos FAMas, l’année 2020 a aussi défrayé la chronique avec ce que l’on a convenu d’appeler l’affaire de Farabougou», a-t-il ajouté.

L’encerclement de ce village de Farabougou est aussi intolérable comme l’est le déplacement consécutif des habitants du village.

La situation des villageois devient difficile malgré l’assistance apportée par nos forces armées.

Heureusement, que le Forces de défense et de sécurité se sont déployées ces derniers jours pour desserrer cet étau

Les populations voisines de Dogofry souffrent aussi le calvaire du fait des récoltes qui sont brûlées faisant craindre un risque de famine pour l’ensemble de la zone.

Quelle organisation, quelle synergie d’action doit être mise en place pour trouver une solution aux nombreux défis qui se posent ?

«Procédant de causes diverses, la crise qui frappe le Centre du Mali requiert une réponse globale et holistique.

Tels sont aussi les objectifs dûment assignés au Cadre politique de gestion de la crise du Centre, dont l’approche en réponse aux défis adoptée est adossée à une stratégie de stabilisation déclinée en quatre axes complémentaires : sécurité, gouvernance, développement et communication», a répondu l’Ambassadeur Boubacar Gaoussou Diarra.

A ses yeux, sa structure incarne cette nouvelle approche tout comme le Comité régional «incarne cette dimension d’appropriation par les populations de leurs projets et programmes». Ici à Ségou comme à Mopti, a-t-il indiqué, le constat sur le terrain est «la multiplication des interventions tous azimut et la diversité des intervenants».

La rencontre du 19 janvier dernier dans à Ségou vise à «éviter le chevauchement des initiatives, à favoriser une meilleure planification de ces interventions dans une action concertée avec les autorités régionales et encourager la mutualisation des moyens pour plus de cohérence aux efforts de développement et de communication selon un chronogramme intégré».

Pour l’Ambassadeur Boubacar Gaoussou Diarra, «les défis sont connus».

Et, a-t-il rassuré ses interlocuteurs, «l’engagement des autorités nationales, le dévouement et la solidarité de nos partenaires sont des motifs de satisfaction».

Mais, il est aussi important que chacun, à son niveau, s’engage à changer les choses.

En tout cas on a toutes les raisons de croire que la rencontre de Ségou a permis de baliser les pistes du renforcement des «liens entre développement et action humanitaire dans une approche intégrée» afin de «nous permettre de venir à bout de la profondeur de la crise et de l’urgence d’y livrer des solutions rapides et durables» !

Naby