Cet atelier sous-régional du Cadre intégré renforcé pour les pays les moins avancés est le troisième du genre après ceux d’Asie et du Pacifique. C’est le Mali qui a accueilli donc cette réunion pour la première fois sur notre continent. Les participants étaient venus d’une vingtaine de africains, d’Haïti, des organismes donateurs des agences et le Secrétariat exécutif du Cadre intégré renforcé ainsi que des personnes ressources.
Trois objectifs principaux étaient assignés à ce rendez-vous : permettre aux personnes ressources du secrétariat exécutif du CIR, gestionnaire du Fonds d’affectation spéciale et aux agences partenaires d’assister la sous-région dans la mise en œuvre du CIR, la formulation, l’exécution et le suivi des projets de catégorie 1 et de catégorie 2 et la mise en œuvre du cadre de suivi et d’évaluation ; servir de plateforme pour discuter de la manière dont le processus du CIR peut appuyer l’agenda de l’Aide pour le commerce, le développement de la politique commerciale et l’intégration régionale et, enfin, permettre au Mali et aux autres pays participants de partager leurs expériences sur la mise en œuvre du CIR
A l’ouverture des travaux le mercredi 8 décembre 2010, le ministre de l’Industrie des Investissements et du Commerce, Ahmadou Abdoulaye Diallo a estimé que « le commerce peut permettre à nos Etats en développement d’accéder à une plus large gamme de biens, de services, de technologies et de croissance, il peut stimuler les affaires dans le secteur privé et créer des emplois durables ». Le commerce, avait-il indiqué, permet d’attirer des capitaux privés et accroître les recettes en devises et générer des ressources nécessaires pour assurer un développement durable.
Abondant dans le même sens, la coordinatrice du Système des Nations Unies au Mali, Mme Baranga Gasarabwé, a indiqué que cette initiative vient à point nommé, au moment où s’élaborent les articulations entre les stratégies de développement à long terme et leurs liens avec les Cadres stratégiques de croissance et de lutte contre la pauvreté, 3ème génération, notamment dans leur composante relative à l’accélération de la croissance, à la promotion du secteur privé et des filières génératrices de revenus et d’emplois.
» Le rôle centrale que joue la valorisation des produits de base dans la lutte contre la pauvreté, le renforcement de la perspective industrielle et commerciale, les efforts de compétitivité des économies et la mise en cohérence des politiques en faveur de l’initiative privée, constituent des déterminants clés de l’approche prônée par le Cadre intégré et sur laquelle nous devons sérieusement capitaliser » a-t-elle souligné.
Il faut dire que Cadre intégré a permis au Mali d’accroître de 292% le volume des exportations de mangues entre 2005 et 2007. En 2010, ce volume a été de 10 410 tonnes faisant de la mangue le troisième produit d’exportation de notre pays. Il y a eu aussi la création d’une confiturerie en zone rurale de Yanfolila au profit de la coopérative de femmes de ladite localité.
La directrice du Secrétariat exécutif du Cadre intégré renforcé, Mme Dorothy Tembo, quant elle, a aussi insisté sur l’importance de la rencontre de Bamako qui doit permettre le développement d’un plan d’action pour guider ces pays participants sur la voie d’un commerce durable.
Les travaux, qui se déroulaient en plénière et en atelier, ont permis de débattre de plusieurs thématiques liées au Cadre intégré et à l’intégration de nos produits dans le commerce international.
A. Diakité
L’ Indicateur Renouveau 13/12/2010