Le consensus de Washington, l’agression coloniale perfide contre le peuple souverain de la Libye, le bilan de la mondialisation des résistances et des alternatives, les nouvelles actions de la solidarité internationale des peuples, le fardeau de la dette et les échecs des privatisations au Mali, l’assurance maladie obligatoire (Amo), les élections de 2012, la construction d’une autre conscience citoyenne et populaire ont été autres les points saillants de deux jours d’activités de CAD-MALI en prélude du sommet du G8.
Par rapport à certaines questions brûlantes du pays, la coalition a également défini sa position et a fait des recommandations. Selon Samba Tembely, chargé des réseaux et alliances de CAD-MALI, tous les participants à leurs journées d’activités ont estimé qu’il faut construire un autre Mali, une autre Afrique sur le principe de l’autodétermination, l’intérêt général, la primauté du droit à la vie et de la réintégration de l’économie dans la société, le refus du remboursement des dettes odieuses et illégales et l’élimination des paradis fiscaux.
Aussi, ils ont recommandé à ce que l’économie soit régulée par les pouvoirs publics, que soient renationalisées les sociétés et entreprises d’Etat privatisées. Sur le plan international, la C AD- MALI pense que l’OTAN doit arrêter immédiatement et sans condition les frappes et doit retirer ses troupes en terre libyenne. Sur le plan national, La coalition estime que le problème du fichier ne devait pas se poser si nos autorités avaient à cœur réellement cette affaire. « Nous avons dénoncé en son temps comme beaucoup d’autres cet ancien fichier », a dit M. Tembely.
Il a indiqué que la coalition soutient la déclaration de la société civile et exige aussi un ficher issu du RAVEC. Par rapport à l’AMO, il dira que la coalition a d’abord échangé avec les différents syndicats sur le problème avant de prendre position. L’AMO, a-t-il indiqué, est discriminatoire mais qu’ils sont d’accord sur le principe car pour CAD-MALI, la santé doit être gratuite. Selon Samba Tembely, l’AMO proposée par l’autorité est mercantile. Aussi a-t-il dit, il y a une crise de confiance entre les autorités actuelles et les populations. Pour lui, l’AMO a été une improvisation car toutes les conditions ne sont pas réunies.
Concernant les reformes institutionnelles proposées par les autorités actuelles, il s’est interrogé si ces reformes sont faites pour le peuple. M. Tembely a reconnu que les organisations de la société civile font beaucoup de déclarations. Selon lui, il faut évoluer, car on ne peut pas s’arrêter à des déclarations. En novembre prochain, la Coalition entend changer de démarche, de méthode de travail. Il a évoqué la souffrance des populations dans les zones minières et les conférenciers ont estimé qu’il faut continuer encore à s’organiser, à sensibiliser.
Fakara Faïnké.
Le Républicain Mali 01/05/2011