La délégation de trois militaires est conduite par le colonel Moussa Coulibaly comprenant également le capitaine Adama Diarra et le lieutenant Amadou Konaré, porte-parole de la junte.
Pour la première fois, des membres du Conseil national pour le redressement de la démocratie et la restauration de l’Etat (CNRDRE, junte) vont rencontrer M. Compaoré, nommé médiateur dans la crise malienne par la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao, 15 pays).
Pour le moment on a eu aucune discussion avec eux. On attend d’avoir leurs réactions par rapport aux décisions de la Cédéao, a indiqué à l’AFP un haut responsable sécuritaire à la présidence.
La Cédéao a menacé jeudi le Mali d’un embargo diplomatique et financier en l’absence de retour à l’ordre constitutionnel dans un délai maximum de 72 heures, soit lundi au plus tard.
Vendredi, les rebelles touareg ont pris le contrôle de la ville stratégique de Kidal, dans le nord-est du Mali, poussant la junte militaire à s’alarmer de cette situation critique et à appeler au soutien extérieur pour endiguer cette avancée.
Après 48 heures de combats, le groupe armé islamiste Ansar Dine, appuyé par des éléments du Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA), le grand groupe rebelle touareg, a pris le contrôle de Kidal (1.000 km au nord-est de Bamako) vendredi matin.
Le chef d’Ansar Dine, Iyad Ag Ghaly, natif de Kidal, a fait peu après une entrée triomphale dans la ville, où il est arrivé à la tête d’un cortège de véhicules sur lesquels flottait le drapeau noir frappé du sceau du prophète, habituel emblème des salafistes et des islamistes radicaux, selon des témoins.
(©AFP / 31 mars 2012 11h45)