La marche elle-même s’est déroulée dans le calme. Mais des heurts, qui avaient opposé des manifestants aux forces de l’ordre avant le départ du cortège, ont à nouveau éclaté à la mi-journée.
Les affrontements ont commencé tard, lundi soir, quand les forces de l’ordre ont tenté de disperser des jeunes qui étaient en train de bloquer certaines artères de la ville de Ouagadougou. Ce matin, la marche de l’opposition s’est déroulée dans le calme et elle s’est achevée en fin de matinée place de la Nation. Une mobilisation réussie pour l’opposition à l’occasion de cette journée nationale de protestation.
Ouagadougou ressemblait ce mardi matin à une ville morte. Les commerces, les stations-service, tout était fermé. Dès le petit matin, des dizaines de milliers de personnes se sont dirigées vers le centre-ville pour participer à cette grande marche et à un grand meeting.
Ultimatum au chef de l’Etat
« C’est la fin de Blaise Compaoré, il faut qu’il parte la tête haute. Cela fait 27 ans qu’il est là et on ne peut même pas s’acheter un sac de riz avec un salaire », a crié un jeune dans la foule, sifflet à la bouche. « Il a fait beaucoup pour son pays, mais qu’il parte se reposer », renchérit un homme à ses côtés.
« Cette marche est le dernier avertissement pour Blaise Compaoré. Nous ne sommes plus dans la phase de dissuasion, mais dans la confrontation », a déclaré Zéphirin Diabré au cours du meeting qui a suivi la marche. « Nous lui demandons tout simplement de retirer son projet de loi avant midi, temps universel », a averti le chef de file de l’opposition. Il a en outre appelé la population à maintenir la pression jusqu’au retrait du projet de loi gouvernemental portant sur la révision de la Constitution.
Heurts en marge du rassemblement
A la fin de la manifestation, la police a dispersé à coup de gaz lacrymogènes certains manifestants qui tentaient de camper sur la place.
RFI