Son plus proche adversaire, Zéphirin Diabré, de l’Union pour le progrès et le changement (UPC), est donné lui à 29%. Si cette tendance se confirme, Kaboré sera élu dès le premier tour.
Quatorze candidats briguaient la présidence mais les observateurs estimaient que seuls Kaboré et Diabré étaient en mesure de l’emporter. Tous deux ont occupé des responsabilités lors des 27 années passées par Compaoré à la tête du pays. Mais tous deux ont aussi rompu avec lui avant que son ambition de réformer la Constitution pour briguer un mandat de plus ne provoque un soulèvement populaire appuyé par l’armée fatal à son pouvoir.
Le double scrutin de dimanche – les électeurs étaient également appelés à désigner les députés de l’Assemblée nationale – parachève la transition parfois chaotique conduite par Michel Kafando, qui n’était pas candidat. Il devait initialement se tenir le 11 octobre mais a été repoussé à la suite de la tentative de coup d’Etat menée par le Régiment de sécurité présidentielle (RSP), la garde prétorienne aujourd’hui démantelée.
La secrétaire générale de la Francophonie, Michaëlle Jean, a salué les conditions dans lesquelles les élections se sont déroulées. « Les Burkinabé ont une nouvelle fois démontré leur attachement profond à la démocratie en votant dans le calme, ce dimanche 29 novembre, pour désigner leurs députés et leur nouveau président à l’occasion d’un scrutin historique », a-t-elle déclaré. « J’invite tous les candidats et partis politiques, mais également les populations burkinabé, à respecter et à faire respecter les résultats électoraux régulièrement proclamés par les organes compétents », a-t-elle ajouté.
Source: Le Figaro 30/11/2015