Le secrétaire général de l’Association des élèves et étudiants du Mali (AEEM), fraîchement élu, Abdoul Salam Togola, était face à la presse hier pour éclairer la lanterne des médias sur les prétendues instrumentalisations politiques du 23e congrès. « Moussa Timbiné n’a fait que son devoir, celui de réconcilier ses cadets comme toujours ».
Le comité directeur de l’AEEM, avec à sa tête Abdoul Salam Togola, étudiant à la Faculté des sciences et techniques, était hier face à la presse pour faire le bilan des travaux de la 23e congrès de l’Association, les 9 et 10 avril 2016 dans l’amphithéâtre de la Faculté des sciences et techniques et pour évoquer la cabale de certains hommes politiques de la place contre l’honorable Moussa Timbiné, ancien secrétaire général de la Fast.
Il était accompagné dans cet exercice par son adjoint Moussa Niangaly et Aliou Badara Simpara, secrétaire général à l’organisation. D’entrée de jeu, il a évoqué les difficultés qui ont émaillé le 23e congrès qui étaient en partie liées à la mauvaise foi de l’ancien coordonnateur Ibrahim Traoré dit Jack Bauer.
Selon lui, le congrès devait se tenir dès le 8 février dernier. « Il a été volontairement pris en otage par l’ancien secrétaire général, qui voulait coûte que coûte se maintenir à la tête de la coordination malgré son impopularité et son incompétence à gérer les affaires courantes des élèves et étudiants du Mali. Pour le congrès, il avait reçu des deux ministères une somme de 10 millions de F CFA et 2 millions de F CFA du Cenou, sans compter l’appui des partenaires de l’école ».
Suite à la pression des départements de l’Education, dira M. Togola, il a accepté de convoquer le congrès ce mois, mais toujours animé par son désir ardent à se maintenir au poste de secrétaire général.
« A l’ouverture du congrès, le 9 avril, Ibrahima Traoré était présent à la rencontre. Il s’est vu en face de 4 autres candidats et a vite paniquer. Pour trouver une porte de sortie, lui et ses hommes se sont mis à tirer dans tous les sens, semant la panique avant de se retirer. Mais grâce à la clairvoyance des forces de l’ordre et de sécurité, les travaux se sont poursuivis sous l’égide des autorités scolaires et tous les partenaires de l’école, ce qui m’a permis d’être aujourd’hui secrétaire général », a expliqué M. Togola.
Le député blanc comme neige
Il a salué le soutien de ses camarades notamment son adjoint Moussa Niangaly de l’ENI/ABT et Aliou Badara Simpara, secrétaire général à l’organisation, étudiant à la FSJP, qui ont accepté de retirer leur candidature à son profit pour le bien-être de l’AEEM et pour des élections apaisées.
Après s’être retiré de l’amphithéâtre de la Fast, Ibrahima Traoré a réuni une poignée de ses partisans à l’Institut national des arts (INA) pour un congrès parallèle qui a accouché d’une souris, M. Togola dixit. Et d’appeler toutes les brebis égarées à prendre le train en marche pour une école apaisée.
Abdoul Salam Togola a éclairé les médias sur le rôle de Moussa Timbiné et ses camarades qui composent la commission scientifique de réflexion, réservée aux anciens membres de la coordination ; dont le rôle: l’organisation de séminaires pour renforcer le leadership des membres de l’AEEM, mais aussi la médiation pour un espace scolaire apaisé.
Et quand certains s’en prennent à Moussa Timbiné aujourd’hui, c’est par méchanceté politique et la méconnaissance des statuts et règlement de l’AEEM, dira-t-il. « Aujourd’hui, ils accusent Moussa Timbiné de ce qu’ils ne savent pas. C’est que c’est grâce à cet homme que l’espace scolaire est en passe d’être apaisé et que c’est lui et ses collègues l’année dernière qui ont contribué à travers des démarches constructives auprès des candidats pour que le congrès qui a élu Ibrahim Traoré soit un succès, mais ce dernier s’insurge, de nos jours, pour des intérêts inavoués contre la bonne marche de l’AEEM », a martelé M. Togola dit Willy.
Il a dénoncé des hommes politiques, anciens du mouvement estudiantin d’être à la base de cette cabale.
Après l’installation d’une infirmerie sur la colline universitaire, il a invité le ministre de l’Enseignement supérieur à tout mettre en œuvre pour doter l’université d’une grande bibliothèque et d’une connexion à l’Internet haut débit pour satisfaire le nouveau programme, à savoir la LMD, basé sur la recherche. M. Togola a indiqué qu’il place son mandat sous le signe du rassemblement des apprenants autour d’une école constructive.
Ousmane Daou