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Au-delà du communiqué d’Ançar Eddine du 8 novembre annonçant la volonté du mouvement jihadiste de faire libérer tous ses combattants des prisons maliennes, le député Belco Bah élu à Niono justifie l’attaque de mardi matin à Niono. Chez nos confrères de RFI, le député Belco Bah a estimé que le secteur de Niono est très vaste et très difficile à surveiller.
L’élu local juge les moyens militaires insuffisants face à des attaques de type guérilla. Il dit par exemple qu’entre Niono et la Mauritanie, situées à plus de 100 km de distance, on peut faire le déplacement sans traverser un seul village.
La prison, elle, se trouve à huit kilomètres de la ville de Niono et l’établissement pénitentiaire n’est contrôlé que par quelques gardiens. Ils ne peuvent ainsi pas défendre les lieux en cas d’assaut important, ajoute le député.
Enfin pour ce dernier, il faudrait que les détenus jihadistes soient transférés dans des prisons du Sud du pays. Car on ne connaît pas l’identité des assaillants, mais on sait que Niono est une zone de prédilection du Front de libération du Macina, un groupe allié aux islamistes d’Ançar Eddine.
Déjà, il y a un mois, les autorités avaient été pointées du doigt lorsque des jihadistes présumés avaient pris d’assaut la prison, la gendarmerie et une banque à Banamba, à seulement 140 kilomètres de Bamako.

MALI : Le FMI entrevoit une croissance de 5,3 en 2017
L’économie du Mali continue de croître à un rythme soutenu, avec une croissance prévue du PIB de 5,4 % pour 2016 et de 5,3 % pour 2017. Selon un communiqué du FMI, l’activité est soutenue à la fois par les dépenses d’investissement publiques et la politique accommodante de la banque centrale régionale (BCEAO).
La même source informe que l’inflation devrait diminuer à 0,5 % d’ici la fin décembre et devrait rester contenue à 1 %. Ces perspectives favorables sont cependant soumises à des risques à la baisse résultant principalement de la fragile situation sécuritaire du Mali.
Sur un autre plan, on apprend que le conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) a achevé la sixième revue des résultats enregistrés par le Mali au titre du programme économique appuyé par la Facilité élargie de crédit (Fec). Cette décision permet le décaissement immédiat de 19 millions de DTS (soit environ 25.8 millions de dollars EU), ce qui porte le total des décaissements au titre du programme à ce jour à 60 millions de DTS (soit environ 81.3 millions de dollars EU). La décision du Conseil a été prise selon la procédure du défaut d’opposition.

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PROCES SANOGO : Trop d’attente pour les familles des victimes
Le procès du capitaine Amadou Haya Sanogo et de ses coaccusés risque de trainer en longueur. Ce qui commence à agacer les familles de victimes qui ont fait le déplacement jusqu’à Sikasso. Comme Cissé Fadimata Welegueme, l’une des représentantes des familles des victimes, qui a fait le déplacement de Bamako à Sikasso. Cette femme commence à sentir le poids de l’attente du procès qui tarde à rentrer dans le vif du sujet. En plus du poids financier, du coût de l’hébergement et de la restauration, Fadimata a du mal à supporter les zèles de la partie de la défense.

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LETTRE AU CHEF DU GOUVERNEMENT
Prière M. le Premier ministre, ne nous laissez pas tomber !

« Nous ne voulons pas descendre dans les rues pour crier notre colère et notre désespoir ; nous comptons sur votre implication personnelle pour lever les points de blocage. On vous prie Grand père de ne pas laisser tomber vos petits-fils même s’ils sont vos rivaux. Que Dieu sauve le Mali ». Tel est le cri de cœur de centaine de jeunes qui croyaient décrocher un job bloqué par l’Etat au chef du gouvernement.

Pour les jeunes Maliens, s’adresser à une autorité politique et administrative n’est pas courant puisqu’ils ne leur font plus confiance dans la résolution de leurs problèmes, notamment la question du chômage. Mais votre cas et la réputation qui est la vôtre nous oblige à vous solliciter et surtout à croire que vous pourrez soulager la souffrance des dizaines de milliers de jeunes Maliens qui ont cru décrocher un boulot avec la société Cissé Technologie et son agence de recrutement Sangaré Partners auprès de qui au moins 10 000 jeunes Maliens ont déposé leurs dossiers de candidature pour les postes ouverts dans le cadre du projet de mise en œuvre de la carte d’identité biométrique Cédéao couplée avec la carte Assurance maladie obligataire.
Nous sommes des ingénieurs, des juristes, des secrétaires, bref de toutes les spécialités. Nous sommes surtout des enfants de tout le monde, disons des pauvres qui vivent dans le Mali profond du petit village de Kayes à celui de Kidal, toutes les communautés confondues, toutes les religions, toutes les ethnies, en somme le Mali.
Ces pauvres jeunes attendent depuis des mois leur sort et ont dû mettre en veilleuse leur espoir d’une nouvelle vie puisque nous avions appris que le projet est bloqué par le gouvernement pour des raisons inconnues par nous. Mais cela nous semble totalement incompréhensible, voire inacceptable puisque les autorités qui doivent nous procurer du boulot, doivent plutôt encourager les initiatives privées et les opérateurs maliens qui créent des emplois.
Nous ne cherchons à défendre personne, mais nous vous demandons très humblement, M. le Premier ministre, de vous impliquer personnellement pour débloquer le dossier, car il y va de notre avenir car nous n’avons pas chaque jour à offrir à des milliers de jeunes une opportunité d’emploi. Nous ne voulons pas descendre dans les rues pour crier notre colère et notre désespoir ; nous comptons sur votre implication personnelle pour lever les points de blocage. On vous prie Grand père de ne pas laisser tomber vos petits-fils même s’ils sont vos rivaux. Que Dieu sauve le Mali.
Mamadou Diawara
Président du Collectif des jeunes Maliens pour la solidarité Aw Bè Kunko