CAUSE DES CRISES EN AFRIQUE
Mohamed Kimbiri : « La plupart de nos dirigeants sont des pions de la France »
« La solution doit être d’abord politique parce que c’est une question de dirigeants. Actuellement, la plupart de nos dirigeants sont des pions de la France. Nos présidents sont des binationaux : Alassane Ouattara, Macky Sall, Alpha Condé, Ibrahim Boubacar Kéita. On ne peut pas défendre deux causes à la fois. La bi-nationalité de nos chefs d’Etat doit prendre fin. Il faut que les vrais nationaux soient à la tête de nos pays. Dans les pays arabes, c’est comme cela. En Algérie, ce n’est même pas pensable qu’un binational soit directeur a fortiori président de la République. Il faut une relecture de nos textes ».
Telle est la position de Mohamed Kimbiri, directeur de la radio Dambè, la voix des musulmans, membre du Haut conseil islamique et membre de la Commission de médiation.
Le Pays
Electricité : Aga Khan se retire d’EDM-SA, crainte d’une hausse
« La compagnie a coûté beaucoup d’argent à l’Etat, qui a dû régulièrement éponger ses dettes. L’Etat en est l’actionnaire principal, à plus de 70 %, et Aga Khan, l’autre partenaire stratégique, étant en train de se retirer, nous cherchons son remplaçant. Reste que les tarifs de l’électricité appliqués par Energie du Mali sont aujourd’hui inférieurs à ses coûts de production. Donc, même si l’Etat s’est pour le moment abstenu de réajuster ces prix afin de ne pas ponctionner davantage les Maliens, il sera bientôt impératif de le faire ».
Telle est la situation de l’EDM-SA décrite par le ministre l’Economie et des Finances, Boubou Cissé, dans une interview à Jeune Afrique. Selon nos confrères de JA, en 2016, il est prévu que le déficit d’EDM sera réduit à 47 milliards et la dette bancaire à 40 milliards de F CFA. On ne connaît pas le détail des mesures arrêtées pour parvenir à cette inflexion, mais l’Etat s’est engagé à « payer ses factures par anticipation au début de chaque trimestre ». C’est maigre !
M. D
SIKASSO : rencontre de 33 coopératives de femmes
Trente-trois coopératives de femmes réunies au sein de la Convergence des femmes pour la souveraineté alimentaire se sont retrouvées. La rencontre a porté sur la conservation et la préservation des semences paysannes de qualité. Avec ce type de rencontres les femmes de la Cofersa veulent garantir et renforcer la souveraineté alimentaire.
KOULOUBA : l’ex-secrétaire général de la présidence dément la démission
Chargé de l’administration de la présidence de la République Mohamed Alhousseyni Touré a été remplacé jeudi dernier par Soumeylou Boubèye Maïga. Coupant court aux rumeurs sur sa démission, il a rencontré le mardi 30 août ses anciens collaborateurs. Selon lui, quand on est en mission de cette nature, on ne démissionne pas et cela n’a jamais été son intention. Il les a remerciés et souhaité plein succès à son remplaçant.
DOUENTZA : réunion de la commission d’organisation de la Semaine régionale
Une réunion de la commission d’organisation de la Semaine régionale s’est tenue 30 août 2016. La Semaine régionale est prévue du 15 au 30 septembre. La réunion a porté sur ses modalités d’organisation et le programme qui prévoit, entre autres, une pièce de théâtre, des concerts avec des ensembles instrumentaux, de la danse traditionnelle et des expositions d’art avec des artistes invités.
KAYES : fin d’une série de rencontres avec les intercommunalités du cercle
L’Agence de développement régional a bouclé le mardi 30 août 2016 une série de rencontres avec les intercommunalités du cercle. Soutenues par le Comité de pilotage des communes du Diombougou, ces sessions visaient à faire connaître les missions de l’Agence et identifier les besoins de la population.
YOROSSO : rencontre autour du lait et de la pomme de terre
Une rencontre entre des élus locaux, des représentants de services techniques et des producteurs de lait et de pomme de terre a été organisée le mardi 30 août 2016. Au cours de cette rencontre un programme de renforcement de ces secteurs a été lancé. Il est financé par la Coopération suisse et mis en œuvre par Lux-Développement.
Crise centrafricaine : les réfugiés toujours nombreux au Mali
Au Mali, on dénombre encore près d’un millier de réfugiés venus de Centrafrique. La situation s’apaise depuis quelques mois dans le pays, mais pas de quoi faire revenir les réfugiés. Reportage.
A Bamako, la communauté des réfugiés centrafricains est très soudée. Ils se réunissent régulièrement, tiennent des réunions, tentent de s’entraider. La plupart ont fui le pays en janvier 2014, à la faveur d’un vol venu rapatrier les ressortissants maliens bloqués à Bangui. Mais à Bamako, ils ont débarqué sans rien. Amy Daf est arrivée avec ses enfants.
« Moi je suis là depuis presque trois ans avec des enfants et des petits-enfants. Quand on est arrivé là, on a acheté un petit congélateur avec un peu de sous. Maintenant, on vend de l’eau… On peut rester deux ou trois jours sans manger », déplore cette mère de famille.
Nzas Ngakaba, le représentant des réfugiés centrafricains au Mali, évoque, lui, l’idée du retour. Mais comme beaucoup de ses compatriotes, la situation à Bangui lui paraît encore trop précaire.
« Je rentrerai bien en Centrafrique, mais dans des conditions stables et sécuritaires, explique-t-il au micro de RFI. Vu que je suis entre le marteau et l’enclume comme j’ai un côté musulman et un côté chrétien, c’est un peu difficile pour moi donc je ne rentrerai pas s’il n’y a pas un peu de stabilité dans le pays ».
Beaucoup de réfugiés centrafricains disent vouloir rentrer, mais entre leur condition de vie au Mali et ce qui les attend à Bangui, beaucoup hésitent à franchir le cap.
RFI
LETTRE OUVERTE A TOUS LES MALIENS
Je salue les civils et les autorités
Chers concitoyens, le pouvoir public, les forces de l’ordre, la justice font quotidiennement l’objet de vives critiques par des citoyens ordinaires. Ils sont parfois taxés d’agresseurs, de corrompu, injuste bref, ils sont traités de tous les noms.
Je demande à mes concitoyens de ne pas critiquer ces autorités pour plusieurs raisons.
Chaque jour, il y a des interpellations, des garde-à-vue, des jugements, des condamnations et des acquittements. Pourtant ces actions citées ne viennent pas du néant. Elles émanent toujours de plaintes formulées par des simples citoyens déposés auprès d’une autorité.
Sinon personne n’a vu une autorité s’introduire chez un simple citoyen pour lui demander quoi que ce soit parce qu’elle a le pouvoir de le faire. On n’est jamais interpellé par la police ou la gendarmerie gratuitement.
Un autre fait courant dans la cité est de nos jours le litige foncier. Beaucoup de dossiers sur le litige foncier sont pendants au niveau des tribunaux. C’est des litiges qui opposent pères et fils, frères ou sœurs ou encore des gens qui n’ont rien en commun. Pourtant aucun juge n’a demandé qu’on amène ces dossiers devant lui. C’est toujours ce citoyen, avec un papier attribué par la mairie, qui va voir le juge pour réclamer justice.
Assigner son père ou sa mère en justice est condamné par la religion musulmane. Pourtant, certains le font. C’est dire que la croyance n’est pas ce qu’on dit, c’est plutôt dans le cœur.
S’agissant de la défense lors des jugements, certains taxent leur avocat de traites lorsqu’ils perdent le procès. Pourtant, les avocats ne sont pour rien dans les actes qu’ils posent et qui les conduisent devant le juge.
L’accaparement des terres est aujourd’hui monnaie courante dans notre société. Et ce ne sont pas les juges qui le font. C’est plutôt de simples citoyens.
Revenant sur le cas des policiers en poste aux carrefours et autres. Beaucoup critiquent leur comportement. Pourtant personne n’a vu un policier siffler le passant pour son bon comportement. Les infractions, ce ne sont pas eux qui les commettent et ils ne demandent pas non plus de les commettre.
Nous critiquons les autorités alors que ce sont elles qui assurent la protection des biens et des personnes sans laquelle la vie dans la cité ne serait pas possible.
Pour conclure, je dirais que les autorités ne sont pas source de problèmes dans notre société d’aujourd’hui, c’est nous les simples citoyens. Chaque semaine, je lis sept fois le Coran avec mes talibés. Au terme, nous faisons des bénédictions pour les autorités et le pays
Mahamadou Touré
Tél. : 76 46 84 58, Bamako