brèves de l’indicateur du 12/07/2016

ECHOS DE NOS REGIONS AVEC STUDIO TAMANI

KOULIKORO : un camion benne écrase un motocycliste
Un grave accident s’est produit samedi sur l’axe Bamako-Koulikoro. Un camion-benne a écrasé un motocycliste à Tienfala dans la forêt classée. Le conducteur de moto, un jeune homme de 22 ans, est mort sur le coup. C’est grâce à ses pièces d’identité que ses parents ont été informés.
Le corps de la victime a été transporté au centre de santé de référence de Koulikoro. Mais le chauffeur du camion, qui ne s’est pas arrêté, n’a pas encore été retrouvé.

KAYES : le taux moyen de réussite au DEF est de 25,55 %
Le taux moyen de réussite au DEF, session de juin 2016 est de 25,55 % dans les centres académiques de Kayes. Il est toutefois de 34,37% pour les centres arabes où les résultats varient entre 89,47% au niveau du CAP de Kéniéba et 20,82% au CAP rive gauche de Kayes.

SEGOU : déjeuner entre le parlement des enfants et les détenus mineurs
Les membres du parlement des enfants de la région ont organisé vendredi un déjeuner avec les détenus mineurs de la maison d’arrêt de la ville. L’objectif était d’apporter leur soutien à ses enfants prisonniers à travers des causeries, des conseils et des sensibilisations. Cette visite s’inscrivait dans le cadre des festivités du ramadan.

SIKASSO : lutte contre la migration des enfants
Une vingtaine d’experts ont échangé dimanche matin à Sikasso sur la migration des enfants. L’objectif de cette rencontre est de concevoir un document de procédure de gestion de migration des enfants, afin de réduire ou mettre fin à ce phénomène. Selon les organisateurs, la mobilité des enfants a pris une proportion galopante entre le Mali, le Burkina Faso et la Côte d’ivoire.
La session est organisée par l’ONG Save the Children et financée par l’Union Européenne.

MOPTI : réhabilitation et équipement du centre d’état secondaire civil de Sio
22 millions de francs CFA seront investis dans des travaux de réhabilitation et d’équipement du centre d’état secondaire civil de Somadougou dans la commune de SIO. La cérémonie de lancement du projet s’est tenue dimanche matin dans la localité. Un forage sera également réalisé au niveau du marché de Somadougou. Les travaux seront exécutés par la Minusma pour une durée de 3 mois.

PROMESSES DE MINISTRES
Mme Nina WalettIntallou : « j ai envie d’aider mon pays. Le défi sera relevé ».
Mohamed Ali Ag Ibrahim : « Pas possible de se développer sans industrie. Il faut aller, aller vite et aller à l’essentiel avec l’ensemble des acteurs»,
MalickAlhoussein : « J’étais conseiller technique au département de l’Energie et de l’Eau et pendant 7 ans j’ai exercé la fonction de directeur national de l’hydraulique sans oublier que j’ai été administrateur de l’EDM pendant sa restructuration, Ma nomination est une confiance renouvelée. « Je me sens interpellé parce que les deux services sont sensibles. Il faut contribuer à améliorer la fourniture de l’électricité et de l’eau potable sur l’ensemble du pays. Toutes les forces doivent être mobilisées pour qu’un franc injecté soit durable»,
Amadou Koïta : « je suis animé d’un sentiment de fierté, d’honneur et de responsabilité. Je veux servir le pays en mobilisant la jeunesse autour des idéaux de la République pour un Mali en paix et sécurisé ».
Mme Keita Aïda M’Bo : « je remercie le président Keita pour la confiance. Je suis consciente des défis qui sont, du reste, énormes ».
CHANGEMENT DE GARDE DES SCEAUX
Bérets rouges assassinés : une affaire exhumée

Passionné par les droits de l’Homme, le nouveau grade des Sceaux, ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, Me Mamadou Ismaël Konaté, aura à charge de trancher l’affaire des 21 éléments du Régiment des commandos parachutistes tués les 30 avril et 1er mai 2012 alors qu’ils tentaient un contre-coup d’Etat contre la junte de l’ex-capitaine Amadou Haya Sanogo, tombeur du président Amadou Toumani Touré. Un dossier ultra-sensible.

Me Mamadou Ismaël Konaté, le nouveau garde des Sceaux, ministre de la Justice, ne badine pas avec les droits de l’Homme. Et au moment où le Collectif des familles des bérets rouges disparus réclame l’organisation d’obsèques nationales pour les victimes et un procès contre les présumés auteurs, l’affaire va resurgir.
En novembre 2015, le juge Yaya Karembé a bouclé le dossier d’instruction et l’affaire a été renvoyée devant la Cour d’assises. Plusieurs mois après, les familles s’impatientent et s’interrogent sur les vraies motivations du retard dans le procès.
Selon le colonel-major Soungalo Coulibaly, membre de l’association des familles des bérets rouges disparus, les victimes pensent qu’il y a un manque de volonté politique. « Nous voulons que les choses aillent vite et qu’on ait les corps de nos enfants pour l’enterrement, parce que les ossements sont toujours à l’hôpital Gabriel Touré depuis plus d’une année », a affirmé le colonel-major à nos confrères du Studio Tamani.
En mai 2012, 21 bérets rouges ont été exécutés près de Kati. L’exhumation des cadavres, le 4 décembre 2013, avait été « une avancée majeure » dans l’enquête sur leur disparition. Aujourd’hui, les familles se disent préoccupées par la lenteur et exigent un procès juste et équitable.
Le nouveau ministre de la Justice est très attendu sur ce dossier. L’organisation du procès des assassins des 21 éléments du RCP tués les 30 avril et 1er mai 2012 alors qu’ils tentaient un contrecoup d’Etat contre la junte de l’ex-capitaine Amadou Haya Sanogo est un impératif.
Ce dossier est très sensible. Et les leaders de l’AMDH sont formels : si les juridictions maliennes ne font pas justice aux victimes, la Cour pénale internationale (CPI) pourrait se saisir du dossier.
« Nous sommes dans un pays de droit et nous pensons que ce procès aura lieu, que les familles seront rétablies dans leurs droits, parce que la CPI aussi est en train de lorgner sur ce dossier et nous n’avons pas intérêt », a indiqué Me Moctar Mariko, président de l’Association malienne des droits de l’Homme.
Pascal Turlan de la CPI a indiqué que La Haye n’exclut pas de faire un traitement diligent sur les crimes graves commis à Bamako et Kati lors de la crise politico-sécuritaire, notamment les disparitions forcées et exécutions sommaires.
M. Turlan a ajouté que les crimes commis au Mali en 2012 question de respect des droits de l’Homme. « Ce putsch militaire, dirigé par les hommes de Kati, a entraîné des violations graves des droits humains. De nombreux responsables politiques et militaires ont été arrêtés et détenus de manière arbitraire. Les violations des droits humains les plus graves commises par les acteurs du 22 mars conduit par le général Amadou Haya Sanogo ont été les disparitions forcées. La junte a fait de répression suite au contrecoup d’Etat faisant disparaitre une vingtaine de militaires bérets rouges… »
BréhimaSogoba