PRESUME ACCORD DE READMISSION : L’UE au Mali ne souhaite pas commenter la polémique
Nouveau rebondissement dans le débat sur le document présenté par le ministre néerlandais des Affaires étrangères à l’issue de sa visite à Bamako le 11 décembre dernier. Lundi, les ministres des Affaires étrangères et celui des Maliens de l’extérieur ont démenti une nouvelle fois tout accord de réadmission des « demandeurs d’asile refusés » avec l’Union européenne.
Selon Studio Tamani, la représentation de l’Union européenne au Mali n’a pas souhaité commenter cette polémique dont elle déclare ne pas être à l’origine. Du côté de l’ambassade des Pays-Bas, là aussi pas de réaction non plus malgré les sollicitations de Studio Tamani.
La polémique relative à la signature d’un accord avec l’UE pourrait s’expliquer, selon des observateurs, à cause d’une mauvaise interprétation du ministre des Affaires étrangères des Pays-Bas du communiqué conjoint signé avec son homologue malien. Pour l’universitaire Clément Dembélé, cette polémique est également liée à une tension sociale dans le pays.
ASSASSINAT EN 2015 DE TROIS JEUNES A TOMBOUCTOU : Soupçons sur des éléments de l’armée
L’enquête sur l’assassinat de trois jeunes survenu le 17 décembre 2015 à Tombouctou n’a toujours rien donné. C’est ce qui met en colère la jeunesse de Tombouctou qui a marché le 17 décembre pour réclamer que justice soit faite sur cette affaire qui impliquerait aussi des éléments de l’armée.
Les trois jeunes ont été froidement abattus avec des armes à feu à Tombouctou devant la radio associative chrétienne « Tahanint » (la Grâce miséricorde). L’une des victimes travaillait dans cette station. L’annonce de cette nouvelle avait provoqué un vif émoi dans la ville. Suite à ce drame, les responsables des radios de Tombouctou avaient suspendu leurs programmes de diffusion pendant trois jours.
Par ce mouvement, les radios de Tombouctou ont exprimé non seulement leur compassion aux victimes, mais également réclamé plus de sécurité dans la ville.
Jusqu’à présent peu d’informations filtrent sur les circonstances et les mobiles de cet assassinat. Mais, selon les premières constatations, le forfait aurait été commis par un seul individu. De sources locales, des militaires maliens ont été entendus et seraient impliqués dans cet assassinat.
Le mouvement de jeunes Cram-cram a organisé une marche ce week-end à Tombouctou pour rendre hommage aux trois jeunes tués et a demandé aux autorités régionales que toute la lumière soit faite sur les circonstances de cet assassinat.
SIKASSO : 25 enfants garçons et filles interceptés par la police frontalière du Mali
Vingt-cinq enfants garçons et filles, âgés de 15 à 18 ans qui se dirigeaient vers le Burkina Faso ont été interceptés par la police frontalière du Mali. Accompagnés de passeurs ils empruntaient des pistes pour traverser la frontière. Les enfants sont la plupart originaires de la région de Mopti. L’identification de leurs parents et de leurs villages est en cours afin de les ramener chez eux.
GAO : Des membres de la CMFPR 2 se sont installés pendant quelques heures pour la 2e fois dans le camp du Moc
Des membres de la CMFPR 2 se sont installés pendant quelques heures mardi pour la deuxième fois dans le camp du Moc à Gao. Selon son commandant, cette occupation répondait à une rumeur qui annonçait l’arrivée de la CMA. Après une médiation menée par la force Barkhane et la Minusma, les membres de CMFPR 2 se sont retirés.
SAN : 4 bandits armés ont mené une série de braquages dans la ville
Quatre bandits armés ont mené une série de braquages dans la nuit de lundi à mardi à San. Ils se sont rendus dans trois boutiques, un bar et une pharmacie pour dépouiller les occupants. Des enquêtes sont en cours pour retrouver les malfaiteurs.
YOROSSO : mise en place des bureaux communaux
La mise en place des bureaux communaux a débuté le mercredi 21décembe 2016 dans le cercle de Yorosso. Ce déploiement est coordonné par le préfet du cercle. Ces opérations vont se poursuivre jusqu’au 5 janvier 2017.
PROCESSUS DE DDR : Les mouvements armés gonflent leurs effectifs
Alors qu’il était censé concerner moins de 10 000 combattants, le Programme de désarmement, démobilisation et réinsertion (DDR), qui se met lentement en place au Mali, voit ses effectifs croître de manière exponentielle, a révélé hier nos confrères de Jeune Afrique.
Désormais, officiellement, ce sont 10 000 hommes qui en bénéficieront. Mais, au sein de la Commission nationale de DDR, qui vient de s’installer dans le quartier huppé de la Cité du Niger, à Bamako, on évoque une fourchette de 12 000 à 15 000 hommes !
A l’approche du début des opérations, les groupes armés signataires de l’accord de paix ont gonflé – et parfois triplé – leurs effectifs. À ce rythme, pas sûr que les 50 millions de dollars sur lesquels les autorités tablaient pour financer l’ensemble du processus suffisent.
COMITE DE SUIVI DE L’ACCORD : Les ex-rebelles divisés
La Coordination des mouvements de l’Azawad a suspendu sa participation au Comité de suivi de l’accord. Cette décision a été rendue publique dans un communiqué signé par le président en exercice de la CMA, Alghabass Ag Intallah. Mais cette décision n’est pas partagée par tous les mouvements rebelles.
Le document remis par la CMA daté du 19 décembre, justifie cette décision par la hausse des violences et l’absence de progrès en matière de réformes de la part du gouvernement malien. La Coordination estime que 18 mois après la signature aucun des points inscrits dans la période intérimaire n’ont été opérés de façon concertée entre les parties.
La CMA dénonce également les violations répétées selon elle du cessez-le-feu, les atteintes aux droits humains et le déplacement forcé des populations. Les responsables de la Coordination mettent en cause la prolifération des groupes armés encouragés et entretenus selon eux, par le gouvernement dans le but d’entraver la mise en œuvre de l’accord.
Enfin la CMA pointe la difficulté pour la médiation internationale à encadrer et faire respecter les engagements pris. Toutefois, signe que cette suspension pourrait n’être que temporaire, le communiqué appelle de ses vœux une rencontre de haut niveau avec les médiateurs, afin « de sauver l’accord et de préserver la crédibilité du processus ».
Sur Twitter, une branche de la CMA a déclaré sans plus de précision qu’elle continuerait de participer aux aspects du processus de paix touchant à la sécurité.
Du côté de la Plateforme, on ne souhaite pas se prononcer sur la décision de la CMA, toutefois, ses responsables reconnaissent un blocage dans la mise en œuvre de l’accord. Pour autant ils se réjouissent de la mise en place des patrouilles mixtes à Gao qui constituent, selon eux, une avancée.
Le chef de file de la médiation Chebihi Boualem espère que « les questions liées à l’inclusivité apparues au cours de cette session pourront être surmontées avant la prochaine réunion du CSA en 2017 ».
M. C