brève indicateur 11octobre 2016

MINUSMA : Le gouvernement néerlandais décide de réduire son effectif

Le gouvernement néerlandais a décidé de continuer à participer à la mission de maintien de la paix de l’ONU au Mali (Minusma) en 2017, malgré le retrait de leurs sept hélicoptères prévu au début de l’année.

« Nous avons décidé de poursuivre la mission néerlandaise, avec des effectifs réduits », a indiqué vendredi le Premier ministre Mark Rutte aux journalistes lors de sa conférence de presse hebdomadaire. « Au total, l’année prochaine, environ 290 soldats néerlandais seront actifs au Mali ».
Les Pays-Bas participent depuis avril 2014 à la mission de la Minusma, avec environ 400 militaires, quatre hélicoptères Apache et trois hélicoptères de transport Chinook, selon l’agence de presse néerlandaise ANP.
Ayant déjà transféré quelques tâches auprès de partenaires comme l’Allemagne, la mission néerlandaise « reste avant tout destinée à la collecte et l’analyse d’information », précise un communiqué du gouvernement.
Pour le Premier ministre néerlandais, cette contribution sert « la paix et la stabilité dans la région du Sahel, et par conséquent la sécurité en Europe », a-t-il ajouté lors de la conférence.
Malgré les accords de juin 2015, « la paix est encore très fragile et le travail n’est pas encore fini », poursuit le gouvernement. « Aussi, le Mali est confronté à plus de terrorisme et de criminalité transfrontalière et fonctionne comme un pays de transit pour les migrants en route pour l’Europe ».

MAURITANIE : Condamnation à mort d’un Malien après un procès inéquitable

Yaya Cissé, un ressortissant malien, a été condamné à mort en Mauritanie sur la base d’aveux obtenus sous la torture et malgré de nombreuses preuves à décharge.

Le 6 octobre 2016, Alkarama a transmis au Groupe de travail sur la détention arbitraire (GTDA) des Nations unies le cas de Yaya Cissé, ressortissant malien détenu arbitrairement en Mauritanie depuis plus de quatre ans et condamné à mort sur la base d’aveux obtenus sous la torture.
Soupçonné d’avoir participé à un assassinat commis le 26 juillet 2010 à Nouadhibou, M. Cissé a été arrêté, sans mandat, le 30 mars 2012 et maintenu en garde à vue pendant 27 jours. Bien que cette durée soit manifestement excessive au regard du droit international et de la loi mauritanienne qui limite la garde à vue à 96 h, M. Cissé n’a pas pu contester la légalité de cette mesure.
Torturé physiquement et psychologiquement durant cette période, il a fini par signer des aveux en arabe, langue qu’il ne comprend pas. La Cour criminelle de Nouadhibou l’a par la suite condamné à mort sur la base de ces aveux, avec pour seul élément à charge des déclarations faites par une femme accusée elle-même dans cette affaire.
Pourtant, des cachets apposés sur le passeport de M. Cissé attestaient de son absence du pays entre le 24 juillet et le 1er août 2010. Il a en outre été établi que celui-ci avait passé plusieurs appels téléphoniques à partir de Dakar au Sénégal à la date des faits incriminés. Tous les éléments de preuve à décharge ont été écartés par le tribunal qui n’a donné aucune suite aux allégations de torture de la victime.
Tout au long de la procédure, les droits de la défense ont été bafoués. Contraint de s’auto-incriminer, M. Cissé n’a pu bénéficier de l’assistance d’un interprète, ni convoquer des témoins à décharge. Le Comité des droits de l’homme (CDH) de l’ONU a pourtant eu l’occasion de souligner qu’une condamnation à mort ne pouvait en aucun cas être prononcée en violation de l’article 14 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques (PIDCP), qui prohibe l’auto-incrimination. La Cour d’appel de Nouadhibou a néanmoins confirmé la condamnation à mort le 23 décembre 2012 et la Cour suprême a rejeté le pourvoi de la victime le 4 mai suivant.
Alkarama souligne par ailleurs que les autorités consulaires maliennes, bien que sollicitées à de nombreuses reprises par M. Cissé et alors qu’elles avaient connaissance des allégations de torture, n’ont entrepris aucune démarche auprès de l’Etat mauritanien et ont donc failli à leurs obligations. M. Cissé n’a pu s’entretenir qu’une fois avec le consul, échange à la suite duquel l’administration pénitentiaire a confisqué les effets personnels de l’accusé et l’a transféré dans une autre cellule en guise de représailles.
D’abord détenu à Nouadhibou, M. Cissé a été transféré à la prison d’Aleg, puis à la maison d’arrêt de Dar Naïm, à Nouakchott, et, en juin 2016, vers la prison de Bir Moghrein. C’est vers cette prison, située dans une zone quasi-désertique et difficilement accessible du Nord du pays, qu’ont récemment été transférés de nombreux détenus condamnés à mort. Les visites de l’épouse et des enfants de M. Cissé, déjà compromises lorsqu’il était détenu à Aleg, sont à présent impossibles en raison de la distance. Il ne peut pas davantage s’entretenir en personne avec son avocat.
Alkarama appelle les autorités mauritaniennes à libérer sans délai M. Cissé, à réparer le préjudice qu’il a subi en raison de plus de quatre années de détention arbitraire et à garantir le droit de toute personne poursuivie pénalement à un procès équitable.

GIRESSE : « Il faut tirer les leçons de cet échec »
Malgré l’ouverture du score du Mali, la Côte d’Ivoire est parvenue facilement à battre son adversaire du jour avec trois buts inscrits en l’espace de dix minutes (3-1).
Pourtant, dès la dixième minute, les Eléphants se sont mis en danger après un contre du Mali et un ciseau retourné de Mustapha Yatabaré qui oblige Gbohouo à une claquette.
La domination malienne finit par payer : sur une balle en profondeur, Sambou Yatabaré trompe le gardien d’une frappe piquée splendide (18e). Ensuite, c’est un vrai retournement de situation avec trois buts en l’espace de dix minutes pour les hommes de Dussuyer.
« Nous avons manqué de maturité. Après avoir réussi à ouvrir le score, on a voulu les asphyxier. Malheureusement, en face il y avait du répondant. Ils ont su revenir en faisant preuve d’un réalisme déconcertant. A présent, il faut tirer les leçons de cet échec pour mieux aborder les prochains matches. C’est sûr que nous allons présenter un bien meilleur visage avec le retour des absents », a déclaré Alain Giresse le sélectionneur du Mali.

U-REPORT, SR ET PF : L’Unicef forme les enfants

Venue des différents districts sanitaires de la région de Ségou, une cinquantaine de scolaires vient de boucler une session de formation de cinq jours sur les réseaux sociaux, les techniques de reportage, la santé de la reproduction et la planification familiale. A travers cette formation, l’Unicef entend mieux outiller des jeunes adolescents devant devenir des pairs éducateurs dans leurs localités respectives.

Comment contribuer au renforcement des capacités des jeunes en reportage et en techniques de u-report et réseaux sociaux dans le cadre de la mise en œuvre du Projet santé de la reproduction planification familiale ? La session de formation, tenue du 5 au 9 octobre derniers à Ségou, avait pour but de répondre à cette préoccupation.
Pendant quatre jours, des scolaires venus des différents districts sanitaires de la région de Ségou (dont Bla, Niono, San, Tominian et Barouéli) se sont familiarisés avec les notions de santé de la reproduction et de planification familiale, u-report et réseaux sociaux, les techniques de reportage.
Organisée par l’Unicef, en partenariat avec la direction régionale du développement social et de l’économie solidaire, cette session s’inscrivait dans le cadre de la mise en œuvre du Projet santé de la reproduction et planification familiale.
Ce Projet, qui est une initiative conjointe gouvernement du Mali-Unicef, vise à « accroître la demande et l’utilisation des services de santé de la reproduction et planification familiale aux niveaux des centres de santé de référence et des centres de santé communautaire dans les 34 districts de Koulikoro, Sikasso, Ségou et de Bamako ». Cela, à travers l’approche communication pour le développement.
En clair, il s’agira, pour les acteurs du Projet, d’atteindre d’ici février 2017, 300 000 femmes et adolescentes qui fréquentent et utilisent les services de santé de la reproduction dans les districts ci-dessus cités.
La rencontre de santé était aussi une formation des jeunes en techniques de journalisme. Les bénéficiaires de cette formation contribueront à la diffusion de messages de sensibilisation sur la santé de la reproduction et planification familiale.
De Tominian à Barouéli, en passant par Ségou Bla et Niono, les participants (enfants de 12 à 16), devront devenir à leur tour des pairs-éducateurs dans leurs localités respectives. Une formation similaire est prévue prochainement à Koulikoro et à Sikasso.
Ngolo Diarra

MOHAMED C. HAIDARA, PRESIDENT DU CSDM : « La carte d’identité malienne n’est pas sécurisée »

Le président du Conseil supérieur de la diaspora malienne (CSDM), Mohamed Cherif Haïdara, a dénoncé hier le manque de fiabilité de la carte d’identité malienne. « Il n’y a aucun élément de sécurité sur la carte d’identité malienne ».

Le CSDM était hier face à la presse pour partager son point de vue sur la gestion de la migration au Mali. La conférence a enregistré, en plus du président du CSDM, des membres de son bureau.
Le conférencier n’a pas caché son inquiétude sur la facilité d’accès à la carte d’identité nation du Mali. « Il n’y a aucun élément de sécurité sur la carte d’identité malienne. N’importe quelle imprimerie peut la fabriquer », a regretté M. Haïdara.
Le CSDM se donne comme priorités, selon son président, de défendre l’intérêt des Maliens de la diaspora et de contribuer au développement socio-économique du Mali.
Le président du CSDM a invité les autorités à plus d’engagement pour une meilleure gestion de la migration. « Si vous voulez que les Maliens restent au Mali et que ceux qui sont en Europe retournent, il faut créer des conditions. La lutte contre l’immigration ne serait pas une réussite sans le développement des infrastructures de base ».
Cette question nécessite non seulement l’implication du pays de départ (Mali), mais aussi les pays d’accueil (Europe). Ces derniers, a précisé le conférencier, doivent investir dans le développement du Mali pour retenir les immigrés dans leur pays d’origine. Il a aussi rappelé que notre pays regorge d’immenses potentialités pour assurer son développement et retenir ses fils une fois mise en valeur.
Il a profité de cette occasion pour saluer les efforts du gouvernement du Mali dans la gestion de question migratoire (élaboration de la politique de la migration au Mali).
Le président du CSDM a salué l’engagement de la chancelière allemande, Angela Merkel, dans la défense de la cause de migrants en Europe. « Mme Merkel a affronté ses pairs de l’Union européenne pour une gestion plus humaine et rationnelle de la migration », a-t-il reconnu.
M. Haïdara a invité les autorités maliennes à tout mettre en œuvre pour la bonne application de la politique de la migration.
Youssouf Coulibaly