Célébrée chaque année au Mali, la journée de l’Afrique a été commémorée cette année dans un contexte particulier. Le pays est sous les sanctions illégales et illégitimes imposées par la CEDEAO. Choguel Kokalla Maïga a saisi l’occasion pour rappeler que «les malentendus qui existent entre le pays et ses frères de la CEDEAO est une brouille passagère».
Le Mali, l’un des pays membre fondateur a respecté la tradition. Et malgré le contexte, toutes les communautés africaines étaient mobilisées au pied de la tour de l’Afrique de Bamako, symbole de panafricanisme, pour apporter leur soutien au peuple frère du Mali. Et rappeler aux dirigeants les vœux des pères fondateurs de l’Union africaine et la nécessité de s’unir pour réaliser ces souhaits au grand bonheur des peuples africains.
En effet, au nom du président de la transition le colonel Assimi Goïta, le Premier ministre Choguel Kokalla Maïga, a présidé le mercredi 25 mai, le 59ème anniversaire de l’Union africaine à la Tour d’Afrique de Bamako. Après la cérémonie de montée des couleurs, il a rappelé l’attachement du Mali à l’esprit de l’organisation pour le bonheur de l’Afrique. Pour le chef du gouvernement malien, les malentendus qui existe entre le pays et ses frères de la CEDEAO est une brouille passagère. Il a rappelé aux uns et aux autres que toute l’Afrique fonde son espoir sur le Mali.
«La présence ici de toutes ces communautés, atteste que le Mali est sur la bonne voie. Voilà pourquoi nous disons que le destin de l’Afrique se joue en partie au Mali», a-t-il rappelé.
A en croire Choguel Kokalla Maïga, tous les Africains regardent le Mali et prient tous les jours pour que l’expérience malienne soit une réussite. Selon lui, tous les actes que le Mali pose concourent à la souveraineté de l’Afrique à son unité, et à la paix.
«Nous sommes sur la voie des pères fondateurs. Le Mali a vocation à unir. Nous sommes l’un des rares pays qui ont inscrit systématiquement dans toutes les versions des constitutions du Mali, le fait que le Mali est prêt à abandonner tout ou partie de sa souveraineté au nom de la construction africaine. C’est un sacerdoce et tout le monde le porte dans son cœur », a-t-il commémoré.
À ses pairs africains, il dira que les malentendus qui existent entre le pays et ses frères de la CEDEAO sont une brouille passagère. Il est convaincu que l’ensemble des chefs d’Etat de la sous-région, des peuples africains sont conscients que le vœu le plus ardent de tout Africain aujourd’hui, c’est de voir la paix s’instaurer au Mali. Et pour cela, dit-il, ils ont besoin de la compréhension, de l’accompagnement et le soutien de tous les pays voisins et africains avec lesquels ils sont en communauté dans la CEDEAO, dans l’Union africaine et d’autres organisations.
Par ailleurs, Choguel Kokalla Maïga a salué encore une fois de plus l’engagement et la détermination des FAMa qui se battent jour et nuit pour la souveraineté du pays. «Je dis aux militaires que le Mali, l’Afrique, le monde épris de justice les regardent », a-t-il dit.
Pourquoi le 25 mai ?
À noter que c’est la commémoration de la création de l’Organisation de l’Union africaine (OUA), elle a été créée le 25 mai 1963 à Addis-Abeba, en Éthiopie, sous le parrainage du négus Hailé Sélassié pour l’unité africaine (OUA). Et en 2002, l’OUA a été remplacée par l’Union africaine avec le même esprit et même objectif. Elle est composée de 54 Etats membre. La célébration du 25 mai est donc instaurée en mémoire de la création de l’OUA pour rappeler aux Africains la nécessité du continent de rester libre uni dans sa diversité culturelle et politique pour l’épanouissement de ses peuples.
Moussa Sékou DIaby
Source : Tjikan